La sécurité préventive en Côte d'Ivoire, l?expertise du Cécos. Tel est l'intitulé de la conférence qu'a animée, mercredi matin à l'hôtel Ivoire, à l'occasion du 1er Salon ivoirien de la sécurité, le colonel-major Georges Guiai Bi Poin, commandant du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos). Centre créé en juillet 2005 et doté d'un effectif, à ce jour, de 1.700 hommes : gendarmes, policiers et militaires. le colonel-major Guiai Bi Poin, qui est par ailleurs commandant de l'école de gendarmerie, s'est évertué à démontrer que la prévention limite les efforts nécessaires aux mesures coercitives face au banditisme et à la criminalité. Cette méthode pratiquée par ses services a permis de faire baisser l'insécurité à Abidjan depuis le début de l'année.
De janvier à avril, à Abidjan, 553 véhicules ont été volés contre 726 en 2006 à la même période?, a-t-il déclaré. Selon lui, les forces de l'ordre ont appréhendé l'année dernière, 865 malfaiteurs et saisi 90 armes. Se penchant sur les facteurs de cette criminalité, le colonel major Guiai Bi Poin a déclaré que le chômage des jeunes et la déscolarisation constituent les causes profondes de la délinquance?. Mais aussi les limites de certaines politiques nationales?. Néanmoins, a-t-il poursuivi, nous luttons à éradiquer les facteurs endémiques de la délinquance. Sans vouloir dénigrer la structure qu'il dirige, il a indiqué que 400 de ses éléments étaient sous le coup de sanctions pénales et administratives pour non respect de la déontologie et des règles établies. Le colonel-major Guiai Bi Poin a salué l'appel que le président du Conseil économique et social, M. Laurent Dona-Fologo, a lancé, en demandant à tout Ivoirien de s'approprier les numéros d'urgence du Cecos. Ce qui permettrait, selon lui, de réduire les délais d'intervention. Autre axe de sa politique pour une amélioration plus sensible de la baisse de la criminalité.
Enfin, le premier responsable du Cécos a demandé aux Ivoiriens de faire preuve de civisme. Tout d'abord en évitant de saturer les lignes d'urgence, et ensuite en n'hésitant pas à faire appel aux forces de défense et de sécurité.
Jean-Rock K-Kirine