lundi 11 juin 2007 par Le Patriote

Sombre. Tel est fait le quotidien de la section handball de l'Africa Sports National. Les jours de cette équipe sont même devenus obscurs. Les joueuses broient du noir au grand désintéressement de leur président, Zéhi Sébastien. Nourries à la sève du mensonge depuis de le déclenchement de la crise à la Poste de Côte d'Ivoire, les joueuses accumulent, aujourd'hui six mois d'arriérés de salaires pour un montant global de quatorze millions. Débouté dans le procès qui l'opposait au Conseil d'administration de la Poste depuis, le lundi 21 mai dernier, Zéhi a trouvé, une fois de plus, la force de faire espérer ses joueuses. En début de semaine, il est allé promettre aux filles, le paiement de tous leurs arriérés dans les jours qui suivent. Au motif qu'il retrouverait incessamment son fauteuil. Un autre discours qui a eu le mérite de sonner la révolte des joueuses. Ces dernières, humiliées, selon leurs propres termes, ont décidé de scruter d'autres horizons dès la fin de la saison. Selon elle, la messe est dite et que le messie qu'on leur a présenté en début de saison, s'est avéré être un vendeur d'illusions. ?'Nous sommes fatiguées des fausses promesses, des chantages et des mensonges quotidiens. Le président nous fait croire qu'il retrouvera son fauteuil de directeur général de la Poste. Mais nous ne sommes pas dupes. Il a perdu son procès et il continue à nous mentir. Qu'il nous donne notre argent ou s'il est capable qu'il nous dise la vérité. Déjà nous demandons au président Kuyo de venir nous aider'' ont martelé des joueuses sous le sceau de l'anonymat. Qui n'ont pas manqué de souligner le manque d'équipements dont souffre l'équipe. En effet, la section handball de l'Africa n'a pas de chaussures. Les entraînements se font avec six ballons en très mauvais état. Toute chose qui a fait dire que les finales de la coupe nationale et du championnat national que disputeront ces filles ne sont que le fruit de leur courage, de leur talent et de leur amour pour l'Africa et du handball. Malheureusement, elles ne sont pas encouragées. Pis, elles vivent dans des conditions de mendicité quotidienne.


OUATTARA Gaoussou

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