Interpellé le jeudi 21 juin 2007, Béhanzin celui dont les révélations sur CD défraient la chronique est depuis ce même jour entre les mains de la Police criminelle au Plateau. Les éléments de cette structure pour des commodités d'enquête le maintiennent au secret afin d'éviter toutes fuites. Mais l'Intelligent d'Abidjan a pu obtenir des informations. Béhanzin a été sorti hier matin à bord d'une voiture banalisée par des agents de la Police criminelle. Il s'agissait de vérifier s'il connaissait effectivement des personnes qu'il accuse dans son fameux CD dans ces temples et églises. Notre informateur (il ne faisait pas partie de l'expédition) n'a pas été en mesure de nous dire si l'exercice a été concluant ou non pour Béhanzin. C'est vers 12h30mn qu'il a été ramené et son audition a commencé à 13h. Lors de son interrogatoire, Béhanzin a dit qu'il préférait plutôt mourir que de ''mentir'' en revenant sur ''ses propos''. ''Mon fils a payé de sa vie dans cette affaire, pour lui je dois dire la vérité quel que soit ce que cela me coûte'', aurait t-il lancé aux policiers. A la question de savoir si son fils aurait fait partie des bébés sacrifiés, l'homme est resté muet. Mais il a concédé que son enfant a été enterré au Bénin précisément dans son village. Autre révélation de taille, Béhanzin a affirmé que son CD a été enregistré au siège du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT) à Adjamé. Veut il brouiller les pistes, parce qu'acculé ? Ou comme le notait Soumah Yadi le jour de son arrestation, ''Depuis son arrestation, Béhanzin n'a plus de raison de cacher la vérité''. Est ce que le PIT savait que Béhanzin et Soumah Yadi ont eu accès à leur siège. ''Nous ici, nous finissons toujours par connaître la vérité'', a rassuré notre source. Après l'audition de l'ex-féticheur vaudou, les limiers de la Police criminelle vont entendre Soumah Yadi. Ce dernier a été accusé par Béhanzin d'avoir dupliqué et mis le CD sur le marché sans l'en avoir averti comme décidé entre eux. Mais, M. Yadi ne sera pas le seul entendu. Tous ceux cités par le béninois devront livrer leur version. La police entend découvrir toute la vérité cette histoire.
Olivier Guédé