samedi 30 juin 2007 par Le Temps

L`avion de l`Etat de Côte d`Ivoire, transportant le PM Soro a été attaqué hier, à Bouaké. Face à ces agressions, le Président Laurent Gbagbo, garant de l`intégrité du territoire, doit arrêter ce jeu dangereux avec la paix. Le Premier ministre Soro, est, dit-on, hors de danger, en lieu sûr sous l'oeil vigilant du sous-chef d'état-major des FN, Ouattara Issiaka. L`avion qui le transportait était, auparavant, pris sous des tirs nourris. Le bilan est énorme. Des bruits de bottes qui, à n`en point douter, mettent à mal, le processus de sortie de crise. Et pourtant ! Les efforts déployés par le Président de la République, Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro, pour la mise en application de l`Accord politique de Ouaga, étaient perceptibles. Des avancées notables ont été enregistrées. La fameuse zone triste, appelée Zone de Confiance a sauté. Les préfets ont été réinstallés. La liste des gestes de consolidation de la confiance entre les ex-belligérants est longue. Dernièrement, des prisonniers de guerre FDS ont été libérés. Et c`est dans cette atmosphère de décrispation, où tout semblait aller comme sur des patins à roulettes, que des claquetis de Kalachs se font entendre à Bouaké. Si rien n`est fait pour tuer dans l`?uf cette énième tentative de déstabilisation, tous les efforts déployés jusque-là seront vains. Le retour à la paix n`est pas du goût de tous. Le président de la République, en tant que garant de la sécurité et de l`intégrité du territoire, ne doit pas laisser prospérer ce coup fumant des réseaux mafieux. Qui vont certainement profiter de la frustration de certains éléments FN- ceux-ci se disent oubliés dans le partage des postes ministériels- pour gripper le processus de sortie de crise. L`attitude attentiste, qui consiste à dire " c`est le propre des rébellions, ses enfants se bouffent entre eux ", porte, aujourd`hui, en elle, des dangers. Que faire ? Il s`agit, pour l`instant, pour le chef de l`Etat de lancer une offensive militaire sur Bouaké. Les canaux diplomatiques pour ramener à l`ordre, les " égarés " sont plus que jamais nécessaires. Après avoir cerné les raisons profondes de ces troubles d`humeur, le chef de l`Etat doit tirer toutes les conséquences qui vont s`imposer. Y compris l`option militaire ou la rupture des relations diplomatiques s`il est clairement établi qu`un tiers pays tirerait les ficelles. En tout état de cause, le président Laurent Gbagbo, bien que n`ayant pas un contrôle sur cette partie du territoire, doit afficher une fermeté. Parce que la proximité entre son voyage sur Bouaké, annoncé pour le 5 juillet prochain, et ces troubles, n`est pas fortuit. Les fossoyeurs de la paix veulent l`empêcher d`y aller, pour continuer à profiter ou se réjouir de la division artificielle du pays. Et ça, le Président de la République qui a tout donné pour la paix, doit décréter la fin de la récréation. La survie de la Nation en dépend.

Firmin K. Tché Bi Tché
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