vendredi 27 juillet 2007 par Le Temps

Mieux vaut prévenir que de guérir, dit-on. Les conditions dans lesquelles les bêtes et leurs chairs sont traitées à Daloa, suscitent des inquiétudes. L'insalubrité est une gangrène pour la ville de Daloa. Elle n'épargne pas aussi le seul abattoir dont elle dispose. Situé dans un quartier qui porte son nom, l'abattoir municipal de Daloa souffre depuis quelques années d'un manque criard d'infrastructures sanitaires. Les structures sanitaires inexistantes. Les latrines et autres salles de suivi et d'analyses de l'état des animaux construites depuis la création de cet abattoir par la mairie de l'époque de Denis Bra Kanon tombent aujourd'hui en ruine. Les bureaux des vétérinaires ne sont qu'un vieux souvenir. Depuis que j'exerce ce métier de boucher, je n'ai jamais vu un service de l'hygiène visiter les lieux?, a précisé un jeune boucher. Non loin de l'abattoir, les montagnes d'ordures et autres déchets sont exposés. Et cela n'émeut pas les services techniques de la mairie. Les informations recueillies sur le lieu par certains bouchers ne sont pas reluisantes. Le contrôle qualité n'est pas de mise sur les animaux. " On nous demande beaucoup d'argent pour vacciner un b?uf ou un mouton et nous qui avons assez d'animaux, sommes obligés de les contourner en falsifiant des carnets pour nos animaux", a souligné un autre pensionnaire des lieux. La viande qui sort de l'abattoir de Daloa, présente de véritables risques de contamination. Son acheminement sur les différents marchés montre que rien n'a été fait en amont. Cette viande se transporte dans des charrettes "pousse-pousse". L'exposition de cette viande dans les marchés ne respecte aucune règle de l'hygiène. Des tables de vente très sales, des poubelles et autres ordures attirent des grosses mouches qui essaiment sur la viande. La qualité de la viande vendue sur les marchés de Daloa suscite des interrogations chez les consommateurs. Les risques de transmission de maladies sont énormes à cause du peu d'entretien observé avant l'abatage des bêtes. Les animaux tués à l'abattoir municipal de Daloa et qui alimentent tous les marchés de la ville ne sont pas toujours traités dans de bonnes conditions hygiéniques. Beaucoup de choses restent à corriger pour la santé de tous.

Zéré De Mahi
Correspondant à Daloa

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