Invité hier de l'émission Matin Bonheur, M. Kamissoko, porte-parole du Ministère du Commerce, a affirmé que l'augmentation anarchique des prix des produits de première nécessité est due aux rackets policiers et une lenteur au niveau de la procédure douanière. Il explique que cette lenteur qui crée un problème d'approvisionnement sur le marché, a un surcoût. De Pogo à Port-Bouët, le coût du transport d'un chargement de bétail est de 600 mille francs, mais ce que les opérateurs économiques dépensent en terme de racket, en terme de tracasseries douanières renchérit le coût à 900 mille francs. De Port-Bouët à Yopougon-Andokoi, il y a 18 barrages, moyennant 500 frs par barrage. L'ensemble de ces facteurs, argumente-t-il, ne peut qu'engendrer inéluctablement une flambée des prix. Par ailleurs, le fonctionnaire du Ministère du Commerce fait la précision que seuls les tarifs de service public de l'eau, de l'électricité et du téléphone, le prix du gaz, celui des produits pharmaceutiques et les livres primaires d'éditions locales sont réglementés. Tous les autres produits qui circulent sur le marché, selon M. Kamissoko, sont libres de toute concurrence depuis le 27 décembre 1991.
Il a demandé aux usagers d'appeler le Ministère du Commerce au 20-21-46-21 ou au 20-21-79-88 afin de l'orienter vers les lieux où les prix du gaz, par exemple, ne sont pas respectés.
Zéphirin Dahi
Stagiaire