Accusés par les présidents des fédérations de Basket-ball et de Boxe d'avoir une mauvaise gestion des fonds mis à la disposition des équipes nationales et de vouloir arbitrairement fermer le palais des sports de Treichville, le ministère des Sports est monté au créneau pour apporter un démenti cinglant aux accusations des présidents Koré Moise et N'datchi Stanislas. C'était vendredi au cours d'un point de presse animé conjointement par le directeur des sports, M Allah Yao, le directeur de l 'ONS, M Douh Pierre, et le directeur des sports de haut niveau, M Boguinard
Le directeur de l'Office national des sports, M. Douh, s'est expliqué sur la fermeture du Palais des Sports. Contrairement à ce qu'à fait croire le président de la Fédération ivoirienne de basket-ball, la décision de fermeture n'est pas guidée par une volonté du ministère de nuire à certains sports. Le directeur de l'ONS s'étonne d'ailleurs de cette affirmation " Quel est notre intérêt à fermer le palais, nous qui avons en charge la gestion des infrastructures ". Aussi explique-t-il les raisons de cette fermeture : " Le palais des sports avait été fermé en avril 2001 pour une réhabilitation. Le marché a été confié à une entreprise de la place pour être exécuté en quatre mois. Cinq ans après, les travaux exécutés à 80% ne sont pas encore terminés quand la Direction de la Construction et de la Maintenance (DCM), maître d'?uvre, a saisi le Ministère des Sports par courrier du 22 juin pour une nouvelle de la poutre en lamellé collé fraîchement constaté " a indiqué le directeur de l' ONS. Ne pas prendre en considération le constat des experts en la matière " ce serait faire une insulte aux ingénieurs. Ce serait irresponsable de la part du Ministère de ne pas prendre les précautions afin d'éviter le pire surtout qu'il a été prévenu. Ceux qui s'opposent à la fermeture ont les moyens de démontrer le contraire au lieu de créer une polémique inutile " s'est justifié le Directeur de l'ONS. Pour sa part, le directeur général des sports, M. Allah Yao, a donc confirmé la fermeture du Palais des sports et les différentes démarches effectuées pour sa réhabilitation. S'agissant du financement des compétitions, les collaborateurs du Ministre Banzio ont expliqué la procédure de décaissement. Le directeur de l'ONS indiquera que la structure qu'il dirige est un établissement public à caractère administratif par le décret n°80-1300 du 12 décembre 1980. Ce statut lui confère le droit de la gestion financière des compétitions des équipes sportives nationales et des clubs appelés à représenter la Côte d'Ivoire dans les compétitions internationales. Cependant, l'ONS, dira son directeur, est soumis à la double tutelle administrative et technique du ministère des Sports et de celui de l'Economie et des finances. Sa gestion financière est assurée par un contrôleur budgétaire et un agent comptable. Ce qui suppose, selon le patron de l'ONS, que le fonds de l'ONS " ne se trouve pas dans le bureau de son directeur ". Ce serait donc de la pure diffamation que de chercher à incriminer le ministère des Sports. En outre, le directeur général des sports a indiqué que la concertation est la meilleure voie entre partenaires du sport au lieu de se répandre à travers les journaux. Le ministère des Sports a toujours privilégié cette voie. Malheureusement, ces deux présidents de fédérations ont toujours choisi la politique de la chaise vide.
DE BOUAFFO