L'atmosphère était très tendue dans la journée du mardi 18 septembre dernier dans la région de Biankouma. Précisément à Kabakouma et Guessesso, village d'origines (paternel et maternel) du Général Gueï. Son fils aîné, Franck Gueï, voulant empêcher le pèlerinage annoncé des militants de l'UDPCI à la résidence du Général à Geussesso, a fait fermer le local et boucler l'accès au village par des loubards venus, selon nos sources, d'Abidjan. En effet, la bâtisse de Guéi se trouve juste à l'entrée de Guessesso, en provenance de Biankouma. Il a fallu l'intervention des ex-rebelles pour frayer un chemin au cortège du président de l'UDPCI, Mabri Toikeusse. Les hommes du Com'secteur Touré Siaka de la compagnie Guépard basée à Biankouma, ont obligé ceux de Franck à libérer l'accès au village. Mais c'était sans compter avec Franck Guéi. Accompagné d'une vingtaine de ses loubards et de la présidente du Conseil général de Biankouma, Mme Tia Monné Bertine, il a fait une descente musclée à Kabacouma. Ce village-là même où devait se tenir la veillée. Approché par les journalistes présents, il a lancé ceci : Je suis ici chez moi. Et rien ne peut m'empêcher de venir chez moi . Il a fallu la promptitude des hommes du Com'secteur Touré pour calmer les esprits. Pour finir, le village a enregistré deux veillées. L'une avec Mabri, sur le terrain de football du village. Et l'autre avec Franck, sous l'appâtâme de la résidence des Guéi. Mais les 90% des populations présentes dans le village ont préféré passer la cérémonie de recueillement avec la délégation du président Mabri Toikeusse, jusqu'au petit matin.
Diawara Samou