samedi 17 novembre 2007 par Le Courrier d'Abidjan

Dans un rapport de la Banque mondiale sur les indicateurs de développement publié mercredi dernier à Midrand en Afrique du Sud, il est indiqué que l'Afrique sub saharienne enregistre depuis dix ans une forte croissance qu'elle doit désormais consolider pour résoudre ses problèmes de développement. Après une longue période de stagnation jusqu'au milieu des années 90, plusieurs économies africaines semblent avoir pris un tournant. Selon John Page, économiste en chef pour l'Afrique de la BM, pour la première fois en 30 ans, les pays africains évoluent dans le même sens que le reste du monde. La croissance moyenne dans la région a été de 5,4% en 2005 et 2006 et les perspectives démontrent qu'elle restera soutenue en 2007. Comme raison de ces bons résultats, la hausse du prix des matières premières dont ont profité les exportateurs de pétrole, l'ouverture des marchés, l'amélioration de la productivité et la lutte contre la corruption. Parmi les pays exportateurs de pétrole, la Guinée Equatoriale est en tête avec un taux de croissance moyen de 30,8% de 1996 à 2005. L'Angola (+8,5%) et le Tchad (+9%) ont également bénéficié de cette manne. Toutefois, 18 économies ne disposant pas de ressources naturelles, et représentant 36% de la population d'Afrique sub-saharienne, s'en sont également bien sorties, poursuit John Page. Parmi eux, le Sénégal a connu une croissance de 4,5%, la Tanzanie 5,3% et le Mozambique 8,3% au cours des dix dernières années. Ces pays ont aussi enregistré une augmentation de leurs exportations (+7,1% en 2006), de produits textiles pour Madagascar, de café pour le Rwanda, de fleurs coupées pour le Kenya, etc... L'Afrique devra soutenir, consolider et diversifier les sources de croissance pour devenir une destination attirante pour les capitaux mondiaux, estime Obiageli Ezekwesili, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique. L'enjeu dès à présent, est d'améliorer les indicateurs de développement qui restent faibles. Plus de 40% de la population africaine vit toujours avec moins de 500 FCA par jour. Malgré des progrès, le taux d'alphabétisation n'est que de 62% et l'espérance de vie est passée de 49,2 à 47,1 ans en une décennie, à cause du SIDA. Rappelons qu'il y a une semaine, le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà indiqué que l'Afrique sub-saharienne enregistrait sa plus forte croissance économique et son plus faible taux d'inflation des trois dernières décennies.

(Source Jeune Afrique)
Wenceslas Assohou (wens_wanga@yahoo.fr)

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