samedi 17 novembre 2007 par Le Courrier d'Abidjan

Les sociétés de ramassage des ordures ménagères ont décidé de débrayer pour que l'Etat leur paie des arriérés de prestation à hauteur de 10 milliards de Francs CFA. Hier, ce sont des dizaines de camions qui étaient garées à l'entrée de la décharge d'Akouédo dans la commune de Cocody, précisément au pont bascule. Ces engins étaient immatriculés Clean Bor Ci, Pronet, Intercor, Dafransy, Soroa Sa, Côte d'Ivoire propreté, Ehps, et Lavajet. Selon Gnaoré Kouadio le directeur administratif et financier de Clean Bor Ci et porte-parole des responsables de ces huit sociétés concernées par cette grève, nos factures impayées s'élèvent aujourd'hui à plus de 10 milliards de FCFA et nous courons le risque de nous retrouver en cessation de paiement de crédits fournisseurs et bancaires, ainsi que des salaires de nos agents. Aussi ces responsables demandent-ils le règlement au plus tôt de la totalité des factures échues depuis sept mois voire un an, le dédommagement des entreprises de collecte d'ordures au titre des déchets toxiques, et la participation de toutes les entreprises de collecte au transfert à Akouédo des déchets déversés sur le site de Williamsville. En effet, Gnaoré Kouadio indique que le ministère de la Ville et de la Salubrité leur nouvelle hiérarchie, veut attribuer la compétence en matière de ramassage des ordures ménagères à Abidjan à une seule structure désormais. Alors qu'ils estiment avoir consenti assez de sacrifices pour le ramassage des ordures en période ordinaire et même pendant le déversement des déchets toxiques. Qui plus est, ils notent avoir fait beaucoup d'efforts et subi des frais supplémentaires pour l'opération spéciale de ramassage des ordures pour les déverser provisoirement à Williamsville pendant la fermeture de la décharge d'Akouédo par les riverains, lors de leur différend avec l'Etat de Côte d'Ivoire. Encore qu'ils s'estiment capables de rendre Abidjan et les villes de Côte d'Ivoire propres, et affirment posséder l'équipement adéquat, le personnel qualifié et l'expertise nécessaire. Plus loin, ils dénoncent la nouvelle mesure de leur nouvelle tutelle qui exige le paiement d'une caution de 200 millions de FCA pour avoir l'agrément du ramassage des ordures ménagères. Encore qu'ils trouvent qu'ils devraient être informés de la prise de décisions concernant leur domaine d'intervention. C'est fort de tous ces griefs que ces sociétés ont arrêté momentanément le travail et exigent une rencontre avec le chef de l'Etat. Rappelons que séance tenante, le Docteur Allébé, directeur général de la salubrité et représentant du ministère de la Ville et de la Salubrité, a menacé les grévistes en leur indiquant que cette lutte ne saurait aboutir.

Wenceslas Assohou (wens_wanga@yahoo.fr)

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