samedi 17 novembre 2007 par Le Courrier d'Abidjan

Journée Nationale de la Paix. Pas de cérémonie officielle spéciale. Mais journée fériée. Depuis que nous la célébrons (ou plus exactement faisons semblant de la célébrer), c'est la première fois que nous avons l'impression de toucher la paix du bout des doigts. Les célébrations d'avant 2002, on s'en fichait. Comme se moque un bébé de sa cérémonie de baptême. Les 15 novembre d'après 19 septembre 2002, on n'y croyait pas plus qu'au père Noël.
Jeudi dernier, on a pu se dire, ce n'est plus trop loin, cette paix. En attendant, nous vivons une petite paix, pour utiliser le mot du Premier ministre. La Grande Paix, elle viendra officiellement au lendemain des élections. On nous la promet et nous l'espérons.
Cependant il manquera quelque chose pour arriver à la Paix Totale. Celle des c?urs.
Cette paix a un étroit lien avec notre conscience. La conscience de chacun de nous.
Ce qui est fait est fait mais les torts méritent réparation. Les c?urs meurtris nécessitent apaisement.
Durant la guerre, des massacres ont été commis. On ne peut pas le rappeler tout le temps au risque de briser la sérénité de ceux avec qui nous partageons le repas de paix. Nous convenons. On ne dit pas à quelqu'un, vient on va faire la paix et puis toutes les secondes on le traite d'assassin. Mais cela n'empêche qu'une fois au moins un véritable pardon soit demandé. Que de vrais dédommagements parviennent aux victimes. Particulièrement des personnes tombées sous les balles assassines.
Et ce, à Bouaké, à Abidjan, à l'hôtel Ivoire, sous le pont Houphouët Boigny, à Man ou ailleurs.
N'oublions pas nos morts. N'oublions pas leur famille.

bledson2@yahoo.fr

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