samedi 17 novembre 2007 par Le Courrier d'Abidjan

Le 19 novembre, le monde entier célèbre la Journée mondiale de prévention des abus envers les enfants. Le lendemain 20 novembre, ce sera le 18ème anniversaire de la Convention des Droits de l'Enfant. Le triste constat est celui indiqué par un rapport des Nations Unies qui révèle que plus de 53 000 enfants dans le monde meurent du fait de la maltraitance et d'abus de tout genre. D'après l'OMS en 2002, plus de 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans auraient subi un rapport sexuel forcé. Soit plus de 200 millions de mineurs concernés. C'est dire que la violence contre les enfants est un fléau qui gangrène le monde entier et va grandissant. Le rapport de l'ONU mentionne aussi les châtiments corporels subis à l'école, l'usage de lanières et autres instruments à la maison ou en classe sans oublier les mutilations sexuelles génitales. Elles frappent encore 3 millions de femmes et de filles chaque année. Dans 80% des cas, il s'agit d'une excision du clitoris ou des petites lèvres. Mais leur forme la plus effroyable demeure l'infibulation, qui consiste à passer un objet à travers les petites ou grandes lèvres afin d'empêcher les rapports sexuels. A court comme à long terme, cela présente des conséquences graves. Cette violence peut donc entraîner une plus grande prédisposition à des troubles sociaux, émotionnels et cognitifs. La honte, la culpabilité figurent aussi parmi les sentiments qui habitent alors l'enfant. Il peut perdre l'envie de vivre, tout simplement. Pis, l'enfant qui a subi des violences sexuelles est particulièrement exposé aux tentatives de suicide. Il est aussi davantage attiré par les activités dangereuses comme le tabagisme, la sédentarité, l'alcool et la drogue. Cet enfant est dans ce cas de figure, plus exposé à des maladies du poumon, du c?ur et du foie sans oublier le VIH-SIDA. C'est pourquoi, pour les Nations Unies, cette journée est plus que jamais l'occasion de briser un peu plus le mur du silence. Comme le souligne le rapport, la protection des enfants contre la violence est une question urgente. ()Nous avons le devoir de veiller à ce que les enfants exercent leur droit de vivre à l'abri de la violence.

Roger Kassé (rogerkasse@yahoo.fr)

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