samedi 17 novembre 2007 par Le Courrier d'Abidjan

Nous avons convoqué cette conférence de presse, parce que nous avons estimé qu'elle était nécessaire pour anticiper sur les épisodes futurs d'une crise au Courrier d'Abidjan, qui date de depuis l'époque de mon ex-associé et ex-rédacteur en chef, Théophile Kouamouo. Je l'avais espéré terminée, mais je pressens qu'elle repart de plus belle. Donc, j'ai préféré éclairer l'opinion à travers cette conférence de presse (). De quoi s'agit-il ? () Lorsque la crise entre Théophile Kouamouo et moi était à son paroxysme, j'ai dû me séparer de lui en tant que mon rédacteur en chef pour des raisons sur lesquelles je me suis expliqué longuement dans un papier de quatre à cinq pages dans le Courrier d'Abidjan. Mais essentiellement, il fallait retenir qu'il y avait une divergence de vue et de pratique dans la ligne éditoriale, et je n'avais pas accepté le fait que mes opinions soient trimbalées ailleurs que dans les locaux du Courrier d'Abidjan, être montrées comme des opinions à proscrire. J'ai estimé que cela allait trop loin, à l'encontre même de la liberté d'expression. Je trouvais ce fait curieux qu'un associé-gérant, Directeur de publication d'un journal, ne puisse même pas s'exprimer dans son propre journal.
Lorsque dans cette crise, j'avais donc décidé de me séparer de Théophile Kouamouo pour l'acte qu'il avait posé, considéré comme une faute lourde ; et quand on faisait le point de ses droits, on a remarqué que c'est lui qui devait de l'argent à l'entreprise. Pour un ami et pour quelqu'un avec qui on a passé quatre années ensemble, ce n'était pas facile. Vu sa situation matrimoniale de l'époque, avec une femme en attente d'un bébé. Bien avant qu'on arrive au clash final avec Kouamouo, il m'avait d'abord parlé, et présenté ensuite un certain Stéphane Kipré, que je voyais dans la presse s'agiter dans un conflit au MFA. Et dont j'apprenais plus tard qu'il devait être le gendre de notre président de la République. Lorsque Kouamouo m'avait parlé de lui, j'avais tiqué. C'était bien avant que notre crise n'atteigne son paroxysme. Quand Kouamouo a été remercié, il m'a présenté ce monsieur comme étant celui à qui il voulait revendre ses actions. Ils avaient trouvé un terrain d'entente au niveau du prix, etc. J'avais une pression de Kouamouo, on avait des amis communs qu'il appelait sans cesse pour dire que je voulais l'affamer, que je ne voulais pas entériner sa vente, etc. J'avais pour souci premier, de mettre fin au conflit médiatique qui était né entre Théophile et moi. Car il n'était pas bon qu'on s'y éternise pour la survie du journal. Celui-ci menaçait d'aller au tribunal. Il n'y avait pas d'inquiétude à ce niveau, mais ces choses peuvent traîner en longueur par presse interposée, continuer à médire les uns sur les autres Il fallait donc y mettre fin. Toutefois, je n'y ai pas mis fin tout de suite. J'ai posé une condition à Kouamouo, qui était que je voulais voir le sieur Kipré pour échanger avec lui et pour savoir pourquoi il voulait acheter des parts au Courrier d'Abidjan. C'était d'autant plus important qu'on est dans une SARL, ma signature était importante pour que la transaction soit validée. C'est-à-dire que Théophile n'était pas autorisé à donner ses actions à qui il voulait pour que moi je me retrouve avec un associé que je n'ai pas choisi. Après moult explications, monsieur Kipré a compris et il est venu me voir. Je lui ai posé un certain nombre de questions simples. Pourquoi vous voulez racheter les parts de Kouamouo et entrer au Courrier d'Abidjan comme actionnaire?. Il m'a répondu que c'était pour couvrir ses activités politiques parce qu'il a un parti politique. Je lui ai dit mais vos activités politiques sont déjà couvertes, je le vois. Kipré me dit qu'il y a des menaces et chantages qui pèsent sur elles. Des gens ne veulent pas toujours les couvrir, et que la seule chose qu'il cherche, c'est un journal qui puisse couvrir ses activités. Je lui ai donné mon accord.
La question d'après a été : Est-ce que vous savez dans quel journal vous venez ? Kipré me répond : Oui, Le Courrier d'Abidjan. Je lui dis non. Est-ce que vous connaissez Le Courrier d'Abidjan, sa ligne éditoriale, le conflit qui a fait partir Kouamouo ? Il a rétorqué par l'affirmative. N'empêche que je le lui ai expliqué quand même. En disant, par exemple, que quand on prend Le Courrier d'Abidjan, c'est bien écrit ??la passion de la vérité, le pari de l'indépendance''. Le Courrier est ce seul journal, en Côte d'Ivoire, je crois, qui se targue d'être dans un ensemble, c'est-à-dire la galaxie patriotique, mais s'autorise à ne pas faire du journalisme hémiplégique, qui consiste à ne voir qu'un côté des faits. Si vous prenez des quotidiens au hasard, vous allez remarquer que certains sont habilités à ne jamais critiquer les discours de leurs leaders, ni même de leurs partis et de leur ensemble, mais plutôt à regarder la paille dans les yeux de ceux qu'ils ont en face. Le Courrier d'Abidjan, depuis sa naissance, le 26 décembre 2003, disons en 2004, parce qu'on a eu quelques numéros seulement en 2003, ne s'est jamais dérangé pour les valeurs progressistes qu'il prône, d'être du côté de la vérité. Est de critiquer les membres de sa propre famille, lorsqu'il estime dans la vérité que ceux-ci se sont adonnés à des pratiques pas trop conformes aux idéaux que nous nous sommes fixés. C'est ça qui fait la marque du Courrier d'Abidjan.
Stéphane Kipré m'a dit qu'il n'y avait aucun problème avec cela. Lui, contrairement à Théophile, il ne serait pas présent dans l'entreprise, il n'y aurait rien à y faire. La seule chose, c'est son espace pour ses activités politiques. Il a dit que pour les critiques, il n'y avait aucun problème, y compris pour ses beaux parents, mais c'est les injures qu'il ne voudrait pas. J'ai dit, vous avez ma parole, au Courrier d'Abidjan, je déteste les injures. On écrit en Français et à un certain niveau de langue. On ne peut pas tomber dans la poubelle et on ne descend pas au bas de la culotte. La seule chose qu'il m'a dite, c'est j'ai un journaliste du nom d'Allan Alliali qui est à Notre Voie en ce moment et qui suis mes activités, plus une photographe. J'aimerais juste de te les transférer. J'ai donné mon OK.
J'ai me suis dit que j'avais un associé qui part, j'aimerais arrêter la crise pour ne pas qu'elle rebondisse encore dans la presse. Si c'est un nouvel associé qui entre, j'ai fait un effort de plusieurs dizaines de millions, pas dans le capital (qui est à 5 millions) mais dans le compte courant associé. C'est-à-dire qu'en tant qu'associé, si la société a quelques problèmes, j'y injecte de l'argent. Donc, je me dis que celui qui voulait être mon égal, devrait pouvoir rattraper un peu tout ça pour qu'on puisse éventuellement faire avancer un certain nombre de projets. Kipré m'a donné son accord. Je lui ai dit on met ça par écrit, il a dit non, faisons-nous confiance. J'avais Théo qui pressait, je me suis dit ce n'est pas grave. Je ne connaissais pas bien ce monsieur, mais il m'avait l'air sympathique. Il m'a même acheté des romans. Il était mielleux et rusé comme le diable. Je n'étais pas seul à le voir, il y avait des témoins qui l'ont aussi vu à mon bureau, tout affable. Stéphane Kipré a dit : comme je vais certainement me rattraper en matière de financement, j'enverrais quelqu'un pour participer à la gestion. J'ai dit il n'y a aucun problème. Je peux accepter qu'il y ait un co-gérant, quelqu'un a qui je vais déléguer un certain nombre d'actes de gestion pour le contrôle si vous apportez votre part de financement. Donc ceci étant dit, le monsieur est parti. On s'est retrouvé le lendemain pour signer un contrat. Ne voulant pas se mettre en première ligne, il m'a proposé un associé qui est une dame ave qui on a signé le contrat de vente. Et dans le contrat de modification des statuts dans lequel j'avais un autre associé, il y avait malheureusement des coquilles, comme par exemple, les deux signataires étaient Mlle Dadié et Théophile Kouamouo. Je n'étais pas prévu. J'ai dit non, c'est plutôt Théo qui cède, à cette place, il devait y avoir Sylvestre Konin. J'ai demandé à relire tout le contrat et en demandant conseil juridique, mademoiselle Dadié étant américaine, la loi sur la presse ne permettait pas à un actionnaire de nationalité étrangère d'occuper ce poste. Ayant fait cas de cela à Stéphane Kipré, il m'a envoyé un autre actionnaire du nom de Narcisse Koffi, qui doit être de l'UNG, son parti politique. J'ai vu ce monsieur juste une fois. Pour le journaliste qu'il voulait m'emmener à la rédaction, c'était Allan Alliali. Il m'a dit qu'il est journaliste et il doit avoir à peu près 200.000 F CFA à Notre Voie. Il m'a demandé si je ne pouvais pas l'augmenter. Je lui ai proposé 300.000 F CFA. Stéphane a encore plaidé pour que je rehausse cela. Nous sommes tombés d'accord sur 350.000 FCFA. Je lui ai dit de venir pour qu'on lui signe un contrat. Je revois Stéphane Kipré, il me dit non, je n'ai pas pu trouver quelqu'un pour la co-gérance. Donc je voudrais que Allan Alliali fasse les deux. J'ai répondu oui, qu'à cela ne tienne. L'autre associé et moi, on signe un procès verbal, où Allan Alliali est nommé co-gérant, sans définir ses prérogatives qui devraient l'être plus tard. Le même Kipré me contacte de nouveau pour me signifier que comme Allan est co-gérant, sa fonction de simple journaliste n'est pas à la hauteur du titre. Qu'il propose un poste de rédacteur chef adjoint. Le lendemain, il me demande est-ce que Allan ne peut pas être Directeur de publication adjoint ? Je lui ai dit que ce titre n'existe pas. Mais si vous y tenez, je n'ai aucun problème. Mon souci, c'est d'être conciliant, commencer une nouvelle relation avec mon nouvel associé. Heureusement, pour moi, les papiers de la co-gérance avaient été signés, alors que ceux du directeur de publication adjoint n'avaient pas encore été signés.
Première entrée en matière. J'écris 3 articles suite au discours du chef de l'Etat ; à savoir Justice, éthique et morale ; ensuite Un discours insatisfaisant même pour un partisan (1) et (2). C'est alors le branle-bas, le tollé. Kipré m'appelle et me fait part de son mécontentement sur ces papiers qui critiquent son beau-père. Je l'ai invité à venir discuter avec moi à mon bureau. Il n'entendait pas raison. Je lui ai alors dit qu'on ne va pas commencer une nouvelle relation sur la base de l'affrontement. Je prends alors l'engagement de lui dire que c'est vrai que Le Courrier d'Abidjan a son indépendance et sa volonté de critique, mais tu as ma parole. Je ne critique plus tes beaux-parents. A la limite, s'il me prend d'écrire un article sur le président de la République, je demanderai à Allan de le regarder. Pas pour être mon censeur, mais pour qu'au moins s'il a des choses qui vous choquent, on les rectifient. Et si on ne peut pas les rectifier, je peux prendre l'engagement de retirer l'article. Pas de problèmes, pour le respect de mes partenaires que vous êtes. Mais entre temps, Allan Alliali qui n'avait même pas pris fonction, qui n'était pas encore entré dans le bureau administratif que je lui ai réservé pour savoir quelles sont les prérogatives que je pouvais lui accorder et que l'autre associé et moi pouvions discuter, il a appelé Emmanuel Grié (Ndlr : le nouveau Rédacteur en Chef du Courrier d'Abidjan) au téléphone pour lui dire : Tu es renvoyé. Je dis non, ce n'est pas comme ça. Donc je l'appelle et je dis : cher Allan, on n'est pas dans un moulin. On ne peut pas renvoyer un responsable comme Emmanuel Grié, rédacteur en chef, au téléphone. Que d'abord, est-ce que tu sais que la loi, le droit du travail dit qu'on ne peut pas renvoyer quelqu'un sans lui avoir adressé une demande d'explication à laquelle il répond ?. Il me dit : Ah bon ?. Je lui dis : Oui, c'est comme ça. Alors, je leur ai dit : Ecoutez, pour les critiques à vos beaux-parents, laissez tomber. Mais concernant le licenciement d'Emmanuel Grié, je dis non, je l'ai nommé pour une mission. On veut le départ d'Emmanuel Grié ? Qu'a-t-il fait ? Il a écrit un article intitulé Péril en paix, et il a critiqué le Premier ministre Guillaume Soro. Je dis : rien que pour ça il est renvoyé ? Alors, concessions sur concessions, je les appelle, calmons le jeu, je sors d'un conflit avec Kouamouo, je n'ai vraiment pas la tête à rentrer dans un autre conflit, mais oubliez l'histoire de Grié. Ils me disent non. Je dis pourquoi ? On me dit M. Grié est incompétent. Monsieur Allan Alliali estime que monsieur Grié est incompétent ! Mais ce qu'on peut faire, à mon avis, pour juger de l'incompétence de quelqu'un, puisque je viens de le nommer, on peut lui fixer des objectifs, et puis on lui donne trois à six mois, s'il ne les atteint pas, c'est factuel, on lui dit : M. Grié, vous n'avez pas atteint vos objectifs, vous êtes renvoyé. Ah non non non, ce sera tout de suite et maintenant. Alors, de conciliabules en conciliabules je découvre en réalité que les articles n'étaient qu'un prétexte. Ces messieurs étaient sérieusement en mission. Il y'a plein d'actes qui m'ont permis de le comprendre. J'ai discuté avec Allan Alliali et on tombe d'accord. Après le renvoi au téléphone, le lundi qui a suivi, il participe à une conférence de rédaction à 9 heures, et quasiment debout, il dit : bon, Emmanuel Grié, toi tu es renvoyé, et Stéphane Bahi, le secrétaire de rédaction, tu prends l'intérim et puis c'est tout. Je dis bon, certainement que le jeune homme, il faut que je demande son background, parce que je pensais quand même avoir à faire à des gens à peu près normaux. Donc je me disais que ça ne valait pas la peine de s'éterniser dans la paperasse. J'avais à peu près le feu à la maison ; c'est-à-dire Kouamouo qui est désespéré, pouvait aller à des procès inutiles, je les prends comme associés. Et en même temps, je me disais : je ne connais pas Allan Alliali et M. Kipré. Mais je me disais, ne le connaissant pas bien, même si ce n'était pas un homme d'honneur, sachant que c'était un gendre, je me disais que c'était un gendre d'honneur. S'il n'était pas un homme de parole, il pouvait au moins être un gendre de parole. J'ai dit l'image des hommes qu'on peut avoir derrière, on peut se dire qu'on peut lui faire confiance. Avec ça, il ne viendra certainement pas faire du grabuge. Or donc c'était mal connaître la nature humaine. Donc c'est comme cela que dans la ruse, les gens obtiennent les actions. Heureusement pour moi, ils n'attendent pas d'obtenir un certain nombre de prérogatives. Aujourd'hui, ils sont dans une situation inférieure à celle que Théophile Kouamouo avait entre les mains. Je ne sais pas ce qui leur permet de croire qu'ils ont ces pouvoirs. C'est certainement parce qu'ils se croient sortis de la cuisse de Jupiter.
J'ai un associé, Koffi Narcisse, que j'ai vu une seule fois, qui représente les intérêts de Kipré Stéphane. Ils n'ont que 50%. Vous direz que c'est beaucoup, mais c'est peu. Parce que si on prend 50 % contre 50 comme moi, si on ne tombe pas d'accord, on ne peut pas prendre de décisions. J'avais fait ça pour que Théo et moi nous soyons liés à peu près. Mais en plus de ça, moi j'étais gérant statutaire et je le suis toujours, et je suis le Directeur de publication du journal. C'est-à-dire quand le journal commençait, avant même qu'on ne crée la société sur laquelle allait se créer le journal, c'est sur mon nom que tout a été fait. Donc c'est moi qui suis allé devant les tribunaux, j'ai déposé mon casier judiciaire, mon certificat de nationalité et autre pour dire que oui, je suis Sylvestre Konin, je réponds de ce journal, j'en suis le directeur de publication. Directeur de publication, associé-gérant, ce que je disais à Kouamouo qu'il ne comprenait pas, en terme de différence, ce n'est que le statu quo. C'est ma voix qui l'emporte. Donc juridiquement, ces messieurs, heureusement pour moi, pour la société, ils n'ont rien entre les mains ; et ils croient qu'ils ont une capacité de nuisance. Donc ils s'agitent. Alors, on en arrive au fait que bizarrement, ils sont en train de fomenter un coup. C'est-à-dire que je reçois un jeudi une lettre de Guillaume Gbato (qui a mon numéro de téléphone, qui sait ou me trouver), une lettre laconique en quatre lignes me disant que mardi prochain je viens installer un syndicat ; il y'a des camarades chez toi qui m'ont contacté. J'ai trouvé ça curieux. Guillaume Gbato, dans la crise avec Kouamouo, ne m'a jamais donné un coup de fil alors qu'on se connaît, je le comptais parmi les camarades et confrères que je connaissais, et avec qui j'avais une excellente relation. Il n'a jamais pris la peine de m'appeler, de s'enquérir de la situation. Et depuis que cette crise est finie, jamais il ne m'a appelé. Et il m'envoie une lettre laconique un jeudi, pour installer un syndicat un mardi. Je réponds de prime abord que je ne suis pas informé, ses camarades en effet n'ont même pas eu la politesse de me dire qu'ils veulent créer un syndicat. Alors qu'ils ont déjà une mutuelle qui revendique un certain nombre de choses qui s'assimilent à ce qu'un syndicat peut revendiquer. Je dis ok, quand ils m'informeront, on verra la procédure à suivre. M. Gbatto, je reviendrai vers vous. Donc je lui ai fait une réponse. Et puis j'ai eu une conférence de rédaction le lundi, j'essaie de m'enquérir de la situation, et je sens une révolte de quelques salariés au nombre de trois. Qui, visiblement, ont subi une métamorphose, parce que ça fait quatre ans que je suis avec eux, je sais reconnaître une métamorphose. Et puis cela n'a pas tardé, l'une d'entre eux me remet un courrier le même lundi, n'indiquant même pas une date, et notant qu'on a dit qu'on allait vous informer, on vous informe que nous allons installer notre syndicat. C'était cavalier et je me doutait bien qu'il y'avait quelque chose de louche. Donc je leur ai répondu, cette fois-ci après m'être renseigné sur la procédure à suivre. Ils disent : on n'en a rien à foutre ! Et j'apprends dans les coulisses de ma société, qu'ils s'activent mardi matin, à faire leur réunion malgré les directives que j'ai données. Et ce même mardi matin, depuis sept heures, il y'a un groupe de sept jeunes bizarres qui stationnent devant Le Courrier d'Abidjan. Je demande au vigile d'aller voir de quoi il s'agit. Certains de mes journalistes les reconnaissent comme des éléments du FRGO, qui sont des miliciens de l'Ouest, avec lesquels un de mes journalistes, je dirai un des insurgés, s'entendait. Ils sont de la même région, et c'est lui qui y fait les reportages. On s'approche et on leur demande : pourquoi vous êtes là ? Ils répondent : on nous a dit qu'il y'a la création d'un syndicat, donc on est venu. Donc je trouve que tout cela n'était pas clair, et ils ne voulaient pas dégager des lieux. J'ai demandé à la société de sécurité de renforcer la sécurité. Et je suis parti parce que j'avais une réunion au Plateau. Alors, je suis au Plateau quand on m'informe qu'au Courrier c'est le grabuge, c'est le désordreDonc j'appelle le responsable du service de sécurité pour lui demander ce qui se passe. Il répond je voulais assurer la sécurité, M. Allan Alliali est venu, il m'a montré une carte bizarre me signifiant que lui-même il est associé, il est gérant Et il a appelé toute la clique de miliciens. Ils sont venus de part et d'autre. Quand j'ai dit au monsieur que c'était faux, il a essayé de les faire sortir et là, les miliciens ont proprement joué le rôle pour lequel ils étaient là. C'était des injures qui volaient, une bataille avec les forces de l'ordre. Les forces de l'ordre ont dû reculer pour que la situation ne dégénère pas. Donc, j'ai trois personnes qui, malgré mes instructions, mes explications, mes courriers, ont tenu à faire leur réunion syndicale entre guillemets sans respect ni de la procédure ni des consignes de sécurité ().

Sylvestre Konin (sylvestre_konin@yahoo.fr)

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