mercredi 5 décembre 2007 par 24 Heures

Présent à Ferkessédougou en tant que natif, cadre et surtout ancien de cette localité en vue de participer au succès de la tournée du chef de l'Etat dans la région des savanes, le Cheick Gaoussou Ouattara a regagné Abidjan le jeudi 29 novembre dernier, à bord du Grumman de la présidence de la République. Une banale affaire a fini par prendre de l'envol (sans jeu de mots) par le fait de personnes proches du chef de l'Etat qui n'hésitent pas à effectuer leurs courses personnelles à bord du même Grumman.

Intoxication et manipulation de l'opinion.
C'est à cet exercice que se livre en ce moment des personnes proches du chef de l'Etat, à travers des articles de presse.
La récente visite dans le Nord du chef de l'Etat donne lieu à toutes les exploitations malveillantes.
Au centre de cette scabreuse affaire à forte odeur de marketing politique, le voyage retour effectué par Cheick Gaoussou Ouattara, frère aîné du président du RDR, Alassane Ouattara (ADO), à bord de l'avion de l'Etat de Côte d'Ivoire, et ce, après avoir accompli un devoir à la fois fraternel et républicain qui consistait à participer au succès de la visite d'Etat du président de la République dans la région des savanes.
Exploitant cela, des membres du clan présidentiel se sont lancés dans une opération de manipulation de l'opinion.
Sans sourciller, ils soulignent : Compatissant, le président Laurent Gbagbo a ordonné le transfert de Gaoussou Ouattara, très malade, à Abidjan, par le Grumman présidentiel .
En fait de maladie, le frère aîné d'Ado, du fait de son grand âge, a aujourd'hui une santé très fragile.
En dépit de cela, dès qu'il a été informé de la visite d'Etat du président de la République, son ancien collègue député à l'Assemblée nationale, Gaoussou Ouattara, en sa qualité de fils de la région, cadre et surtout chef traditionnel respecté et influent, a quitté Abidjan le dimanche 25 novembre aux environs de 7 heures 30, pour rallier Ferkessédougou aux environs de 19 heures, à bord d'un véhicule convenable certes, mais à pas de tortue.
Le voyage effectué par la route du Cheick Ouattara a été éprouvant, mais ne l'a cependant pas empêché de réserver un accueil chaleureux à Laurent Gbagbo qu'il a reçu dans sa résidence de Ferké.
Dans un élan de fraternité et d'esprit républicain.
Au cours des échanges qu'ils ont eus, il a plu, de bonne foi, à l'octogénaire de confier au chef de l'Etat qu'il a été très éprouvé par le voyage aller (Abidjan-Ferké) et qu'il aurait aimé, pour ne pas être abimé, rentrer à Abidjan par avion, si d'aventure, il y avait quelque possibilité logistique.
Certainement de bonne foi, lui aussi, Laurent Gbagbo, qui n'entendait pas rater pareille occasion de renvoyer l'ascenseur à un hôte si dévoué, a aussitôt acquiescé.
Le Grumman ne faisait-il pas régulièrement la navette entre Abidjan et Korhogo ? Contact est donc pris par les proches de l'ancien parlementaire avec les services protocolaires de la présidence de la République.
La date souhaitée par M.
Ouattara pour retourner à Abidjan était le vendredi 30 novembre.
Mais l'avion n'étant pas disponible ce jour en raison du retour du chef de l'Etat, Gaoussou Ouattara et son épouse ainsi que son garde du corps ont été programmés sur le vol du jeudi 29.
Ibrahim Ouattara, frère cadet des Ouattara en sera informé par des éléments du protocole d'Etat.
C'est ainsi que le frère aîné d'Ado et sa suite ont pu regagner jeudi Abidjan.
A leur descente d'avion, les attendaient des éléments dépêchés par le cabinet du patron du RDR qui les ont conduits à la résidence du cheikh, aux Deux-Plateaux.
Si Gaoussou Ouattara a pu se rendre plus tard dans un établissement hospitalier, pour un éventuel contrôle, cela n'a nullement été fait sur instruction du chef de l'Etat, nous a précisé une source proche de la famille Ouattara.
Ce dernier n'a pas manqué de relever l'indignation de la famille face à l'attitude de certaines personnes proches du palais qui ne reculent devant rien pour retirer des dividendes politiques de la sollicitude du chef de l'Etat vis-à-vis d'une personnalité qui a été un prospère armateur ivoirien, parlementaire et très largement à l'abri du besoin, malgré ses longues années d'inactivité.
Un homme, qui plus est, a fait preuve d'un comportement républicain au dessus de tout soupçon.
Ils ont même osé rappeler les services rendus par la présidence de la République (cela fait pourtant partie des attributs de l'institution) à d'autres éminentes personnalités comme l'Imam Idriss Koudouss, président du Conseil national islamique et l'ancien ministre Léon Konan Koffi.
C'est minable.


A. Sangaré / M. Dossa

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