A-t-on bien fait de leur donner des armes ? Les stratèges militaires du camp présidentiel doivent aujourd'hui se mordre le doigt ayant perdu tout pouvoir sur des miliciens qu'ils ont contribué à former et armer. A l'image d'un Mao Gloflehi qui a la main mise sur l'Ouest loyaliste, les chefs de compagnies de miliciens sont aujourd'hui difficiles à maîtriser. Ils savent tant de choses pour avoir côtoyer de nombreuses autorités au plus haut niveau. Alors, la consigne est de les ménager. Les Fds regardent par deux fois avant d'agir lorsqu'elles se retrouvent face à des miliciens. L'exemple du Gpp de Touré Zeguen est de notoriété lui qui aura réussi le tour d'occuper des mois durant les locaux d'un établissement scolaire sans que les autorités ne lèvent le moindre doigt. Les responsables des Flgo et autres Apewe continuent de rançonner les élus et cadres du parti au pouvoir. Leurs éléments ? ils se sont pour la plupart dispersés avec leurs armes. Reste qu'ils font des interventions sporadiques dans la presse menaçant le régime d'attaques en dénonçant son ingratitude. Avec eux, peut-on parler de désarmement ? Difficile ! Il est certain que leurs armes, ils en feront un usage répréhensible. Déjà que les attaques armées foisonnent dans la capitale économique ivoirienne, il est à craindre que dans les prochains jours, la sécurité des populations soit réduite à un peau de chagrin. Les miliciens de Gbagbo se sont dispersés. Il le sait qu'il ne crie pas au complot lorsqu'on aborde le désarmement. Il ne lui reste plus que de petits chefs qui vivent de miettes que le pouvoir veut bien leur lâcher. Si, par extraordinaire, le désarmement débute comme prévu, le chef des refondateurs sera l'homme le plus heureux du monde. Les Forces Nouvelles seront à sa merci qu'il en fera ce qu'il veut : une simple bouchée.
Bouah de Maniasso