La pénurie d'eau à laquelle les populations de la ville d'Abidjan sont régulièrement confrontées, va bientôt prendre fin. Cette assurance a été donnée hier vendredi 14 décembre par M. Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, au cours d'une cérémonie de pose de la première pierre du château d'eau d'Akouédo-Abatta, sur l'axe Abidjan-Bingerville.
Pour résoudre ce lancinant problème d'approvisionnement en eau potable, le ministre a annoncé la construction de plusieurs réservoirs dont ceux de Niangon, de la Djibi et d'Akouédo-Abbata, ainsi que la réalisation de forages à travers le district d'Abidjan. Dix milliards de francs CFA, c'est le montant obtenu auprès de la Banque Islamique de Développement et du Fonds de l'OPEP, pour le financement des travaux dont la livraison se fera à la mi-2009 au plus tard, a indiqué M. Achi, en présence du directeur de cabinet du Premier ministre, du PCA du groupe SODECI-CIE, Marcel Zadi Kessi, et de la chefferie traditionnelle d'Akouédo. Le ministre des Infrastructures économiques a fait savoir que les besoins en eau potable sont estimés à 550 milles mètres cubes par jour, alors que la production actuelle est dans l'ordre de 320 mille mètres cubes par jour. Cette insuffisance de la production est essentiellement due selon le ministre à deux facteurs : l'accroissement de la population de la ville d'Abidjan qui est passée de 3,5 millions à près de 5 millions en l'espace de cinq ans et la situation de crise qui ne permet pas au gouvernement de mobiliser les ressources financières pour faire face à certaines préoccupations des populations. La question de l'eau est particulièrement sensible. La pénurie d'eau et les problèmes subséquents sont de précieux indicateurs socio-économiques et politiques , a estimé SEM Ouattara Largaton Gilbert, directeur de cabinet du Premier ministre Guillaume Soro. Le gouvernement fera de la bataille de l'eau, la priorité des priorités , a-t-il rassuré.
Bertrand De Gueu