Le plan d'action national pour l'enfant 2008 élaboré par le ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales a été adopté, récemment, au Crrae-Uemoa, par l'ensemble des acteurs impliqués dans la question de l'enfant (Unicef, Unfpa, ministères techniques...). Ce plan est la traduction en terme d'actions concrètes des recommandations faites aux Etats par l'Assemblée générale des Nations unies, lors de sa session ordinaire de 2002 : Procurer aux enfants et aux jeunes une vie saine et une bonne santé; offrir aux enfants une éducation de qualité; les protéger contre la maltraitance, l'exploitation et la violence; lutter contre le vih-sida. Ayant fait siens ces engagements, le gouvernement ivoirien a envisagé, pour une bonne orientation de ses interventions, de se doter d'une boussole qui projette les actions précises et planifiées pour les 5 prochaines années. L'objectif étant d'offrir un monde digne aux enfants vivant en Côte d'Ivoire?, a précisé Mme Coulibaly Adom, directrice de la protection sociale au ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales. L'urgence de l'adoption de ce plan se mesure par l'association de milliers d'enfants aux groupes armés dont 3000 ont d'ailleurs été démobilisés et réinsérés dans le circuit scolaire; la non déclaration de la moitié des enfants de -5ans à l'état-civil; les violences sexuelles surtout l'excision exercées sur les filles... M. Sié Kambou, représentant l'Unicef à l'atelier d'adoption du Pane 2008, a relevé que depuis le début de la crise et en dépit de l'accord de Ouaga, il y a encore une exacerbation significative des violations des droits des enfants et des femmes. La faible présence de l'administration dans la zone ex-assiégée et la dégradation de l'appareil judiciaire aggravent la vulnérabilité des enfants et réduisent leur protection. En somme, beaucoup reste à faire. Il espère donc que l'adoption de ce plan d'action 2008-2012 tracera les sillons pour offrir aux enfants un monde plus généreux.
Bruno Kouadio