lundi 14 janvier 2008 par Fraternité Matin

Sacrifiant à la tradition, les militants du RDR, issus des différentes instances du parti, ont présenté leurs v?ux les meilleurs à leur président, le docteur Alassane Dramane Ouattara. C'était samedi dernier, au siège du parti, à la Rue Lepic. L'occasion était bonne pour le leader des républicains de féliciter ses militants; qui, par la voix notamment de la secrétaire générale, Mme Henriette Diabaté, lui avaient souhaité une bonne et heureuse année 2008, des v?ux de bonheur et de réussite. Le président Alassane Dramane Ouattara a reconnu que l'année qui vient de s'achever a permis au RDR de donner la pleine mesure de sa vitalité, en restant constamment en mouvement sur le terrain. J'ai le plaisir de vous confirmer que nous avons atteint quasiment tous les objectifs que nous nous sommes assignés. Qu'il s'agisse du renforcement de la démocratie interne avec l'élection des secrétaires départementaux, de la poursuite de l'implantation du parti sur toute l'étendue du territoire, de l'accueil de nouveaux adhérents ou de la maîtrise du processus électoral, le RDR a été constamment en mouvement avec, pour souci permanent, la recherche de l'efficacité; s'est réjoui Alassane Ouattara. Qui a toutefois appelé ses militants à redoubler d'ardeur à la tâche. Pour autant, a-t-il mis en garde, nous serions mal inspirés de céder à l'autosatisfaction, tant la tâche est immense. Il nous faut maintenant être davantage sur le terrain, être plus en contact avec les populations, pour faire partager le projet que nous incarnons pour notre nation D'autant que, tout en saluant le retour de la paix qui point à l'horizon grâce à l'Accord politique de Ouagadougou, ADO a promis à ses militants que 2008 (sera) l'année de la victoire du RDR . Parlant des échéances politiques à venir et de la paix qui a besoin d'être consolidée pour devenir durable, le président du RDR dira: L'année 2008 ne tiendra ses promesses que si un véritable dialogue s'instaure dans l'intérêt de notre nation entre ceux qui ont pris les armes, mais aussi entre tous les acteurs politiques (...) A cet égard, je me félicite de la prochaine réunion dans la capitale burkinabé du Cadre permanent de concertation de l'Accord politique de Ouagadougou, prévue le 24 janvier 2008, sous l'égide du Facilitateur. Mon souhait le plus ardent, c'est que cette concertation entre les principaux acteurs politiques aboutisse à des élections transparentes dans notre pays en 2008, après les reports successifs de ces dernières années. Compte tenu des enjeux, nous devons tout mettre en ?uvre pour que les prochaines échéances électorales soient une solution de sortie de crise et une opportunité de réconcilier les Ivoiriens. Le président du RDR a également rappelé à ses militants que leur parti est attendu en 2008 pour la tenue de son congrès, afin de redonner confiance aux Ivoiriens, relancer la machine économiqueet gouverner dans l'intérêt supérieur de la nation. Par vagues successives, les élus, commissaires politiques, secrétaires de section, présidents des comités de base le bureau du RFR et du RJR, ont rendu les civilités à leur président qui en était visiblement heureux.
Emmanuel Kouassi
Le désarmement, un espoir de vie meilleure pour les ex-combattants. Massés en files indiennes devant une caserne de Bouaké (centre de la Côte d'Ivoire), plus d'une centaine d'ex-rebelles ivoiriens attendent leur démobilisation, l'espoir pour beaucoup d'une vie meilleure après cinq ans de crise. Sanglée dans un treillis neuf et portant des lunettes fumées, le caporal Mariam Bamba, 38 ans, fait partie de ces ex-combattants venus se faire enregistrer dans le cadre du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR).
Tenté en vain à plusieurs reprises, ce processus a été relancé le 22 décembre par le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN). Selon les premières estimations du gouvernement, il concernerait environ 45.000 combattants, dont 33.000 ex-rebelles et 12.000 supplétifs aux troupes du président Gbagbo. L'armée ne m'intéresse pas. C'est trop sauvage?, explique Mariam, une ancienne commerçante qui ne cache pas sa satisfaction à l'idée de retrouver son métier. Après la crise, j'enlève l'uniforme. Je suis trop indépendante d'esprit pour subir des ordres?, ajoute cette femme, l'une des rares dans ce groupe d'ex-combattants du bataillon Anaconda? des FN.
Avant de retourner à la vie civile, les anciens rebelles passent par une opération de recensement, le profilage?. Mariam s'entretient avec deux agents du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC) à qui elle décline son identité, ses origines et formule des souhaits quant à son avenir professionnel. Ensuite, un autre agent la photographie et relève ses empreintes digitales, avant de lui délivrer un récépissé. Ce sera le sésame pour décrocher l'aide financière de l'Etat ivoirien pour la réinsertion des ex-combattants. La réinsertion? Je veux bien y croire mais je ne veux pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué?, déclare Mariam, sceptique. Ce jour-là, avant le début du profilage?, un des chefs de guerre des FN, le commandant Shérif Ousmane, vient pourtant rassurer les ex-combattants, massés devant le bâtiment qui porte dessiné sur son fronton un anaconda, accompagné du slogan: la patrie ou la mort, nous vaincrons?. Si vous avez 30 ou 40 ans comme moi, ce n'est pas la peine de vouloir entrer dans l'armée. C'est un métier très difficile et il y a des conditions à remplir?, prévient le chef militaire dans un silence religieux. Selon l'accord de paix conclu en mars 2007 entre le président Gbagbo et Guillaume Soro, une partie des troupes rebelles pourra être intégrée dans l'armée régulière. Mais cette question sensible, notamment le quota d'ex-rebelles à intégrer et la conservation des grades délivrés par les chefs de guerre, n'est toujours pas tranchée. Pour les autres, ce sera la vie civile avec, pour ceux qui n'ont pas d'emploi, la possibilité d'entrer dans un service civique?. A Bouaké, nombre d'ex-rebelles sont déjà retournés de fait à la vie civile, comme Amidou Koné, arrivé précipitamment au profilage? en tenue civile. Moi, je suis mécanicien, j'ai juste besoin qu'on me donne de l'argent pour mieux m'installer?, affirme le jeune homme de 32 ans en essuyant ses mains tâchées d'huile de moteur. D'autres de ses camarades vaquent aussi à leurs anciennes occupations et ne se rendent au camp militaire délabré que le matin pour le rassemblement au drapeau?. Signe de cette désaffection, le bataillon Anaconda ne comprend plus que 765 combattants sur un effectif initial de 2.000 soldats au moment de la tentative de coup d'Etat de septembre 2002 des FN et de la prise de contrôle de la moitié nord du pays.



AFP

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