A quelques jours de l'ouverture de la CAN 2008, le ministre du sport et loisirs, Dagobert Banzio s'est rendu aux côtés des joueurs au Koweït pour les soutenir et leur apportés la reconnaissance du pays. Ils sont les meilleurs ne cesse de le dire le premier responsable du sport ivoirien. Avant son départ pour le Golfe persique Dans cet entretien il s'est confié à votre quotidien préféré pour lancer un appel à la mobilisation. Entretien.
M. le ministre nous sommes à quelques jours de l'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations. En votre qualité de premier responsable du sport ivoirien, quel est votre état d'esprit ?
Je voudrais vous dire que nous sommes très heureux d'approcher cette échéance dans un état d'esprit de sérénité. Parce que comme tout le monde le sait, nos éléments se portent très bien. Drogba est revenu et tout se passe bien. Dans ce genre de compétition il faut les grands moyens pour aboutir à vos ambitions. C'est pourquoi en bonne collaboration avec le ministère de l'économie et des finances, on a fait ce qu'on devait faire. C'est-à-dire réunir les fonds. Tout est bouclé à ce niveau et chacun peut être rassuré. L'autre élément, c'est la mobilisation des ivoiriens. C'est un événement majeur, il est donc important que nos compatriotes se mobilisent derrière l'équipe nationale pour la pousser à la victoire. C'est dans ce sens que nous avons nommé M. Jean Louis Billon à la tête du comité national des supporters qui a commencé à s'organiser. De façon pratique nous avons eu à contacter tous les élus de la zone frontalière au Ghana pour le même objectif. Tout le monde est mobilisé. Reste maintenant à faire les dernières courses avant notre départ. Véritablement nous sommes prêts. C'est une belle fête de la jeunesse africaine qui se situe à un niveau très élevé parce que ce sont seize grandes nations africaines qui seront au rendez-vous. Cette CAN sera une grande compétition. Tout à l'heure vous avez dis que vous êtes serein. Mais M. le ministre avec la préparation des Eléphants quelque peu perturbée avec la défection de Stielike. Vous n'avez pas des appréhensions quant à une bonne participation des Eléphants à cette fête de football africain ?
Des appréhensions, je ne crois pas trop puisque la sérénité y est. La seule chose c'est que quand vous avez un problème comme celui que nous connaissons, il faut adopter la solution la plus bonne. Celle qu'on a adoptée est la plus prudente sinon la plus bonne parce que l'équipe technique de Stielike en dehors de lui-même est toujours là. Ils ont mis en place un système de jeu qui nous satisfait. Gili qui remplace Stielike a déjà encadré tous ces joueurs pendant la CAN et le mondial 2006. C'est quelqu'un qui connaît la maison. Mieux, il vient de qualifier l'équipe Espoir pour les JO. Il a trois joueurs de son écurie qui sont dans le groupe. Je crois que sa nomination n'est pas fortuite et pourrait nr la préparation dans la mesure où nous avons de grands joueurs expérimentés. Le problème M. le ministre c'est qu'on se trouve dans une situation où le problème de deux styles pourrait se poser. Stielike a imposé la marque Allemande à cette équipe depuis son arrivée. Gérard Gili qui est français va lui imposer le style français. On ne peut pas s'attendre à une situation défavorable pour les Eléphants ?
Je pense que vous faites un peu trop de théorie. Ribery qui évolue au Bayern vient de la France. Il s'est bien intégré dans le championnat allemand. Idem pour Boka Arthur qui fait de belles choses avec Stuttgart. C'est vous dire que ce problème d'école auquel vous faites allusion ne peut pas se poser. Les joueurs qui se prononçaient sur Stielike ont avoué qu'ils sont heureux d'avoir travaillés avec lui parce qu'il a su imposer une rigueur à l'équipe. Gérard Gili n'est pas un nouveau venu dans cette équipe. C'est quelqu'un qui connaît bien la maison pour avoir travaillé aux côtés de son compatriote Henri Michel à la CAN et au Mondial 2006. Moi je crois que sa désignation va faire du bien à cette équipe. Il a une belle carte à jouer. Je suis persuadé qu'il pourra se montrer à la hauteur des attentes des Ivoiriens. Les Eléphants qui jouent tout près de nous se préparent au Koweït avec une température différente de celle du Ghana. Est-ce que c'est la bonne méthode pour vous ?
Les Eléphants devraient se préparer à Malaga en Espagne. Mais cette année le froid qui règne dans tout l'Europe a fait qu'ils ont changé de destination. S'ils avaient fait cette préparation en Espagne, cela allait être difficile pour eux de rentrer dans la compétition parce que la température qu'il fait au Ghana allait beaucoup jouer sur eux. On a choisi un lieu où l'écart de température est presque identique à celle de l'Afrique. Sachez aussi que pour cette compétition qui est la nôtre, on a voulu que l'équipe se prépare dans les conditions de sérénité où personne ne va les perturber. Il aura l'affluence ivoirienne au Ghana quelles ont été les dispositions prises pour parer à des débordements éventuels ?
Ce que je voulais dire c'est que nous nous battons pour demander aux transporteurs ivoiriens de donner le prix supportable aux supporters. Actuellement, le prix de l'aller et du retour est fixé à 21.000Fcfa. Certains opérateurs nous ont proposé 20.000Fcfa mais je pense qu'ils peuvent faire encore un effort pour fixer le prix à 15.000Fcfa afin de permettre à beaucoup d'ivoiriens d'aller supporter les Eléphants. Surtout que nous sommes en train de travailler avec les autorités du Ghana pour qu'il n'y ait pas de tracasseries sur la route. Et qu'au contraire les forces de l'ordre, les autorités administratives et politiques participent à l'encadrement des flux pour permettre aux ivoiriens d'aller plus facilement au Ghana. Nous travaillons pour que les frontières soient ouvertes. Mais ce que nous demandons aux Ivoiriens c'est de s'engager à soutenir l'équipe nationale et d'éviter pour ceux qui vont y aller faire du commerce, transporter des ballots de linge. Cela peut entraîner des blocages aux frontières. Il faut s'inscrire dans le seul cadre d'aller supporter les Eléphants. Je demande donc aux Ivoiriens qui veulent faire des dons qu'il y a un cadre qui a été créé et dirigé par Jean Louis Billon. Ils peuvent s'adresser à cette structure pour toute action qu'ils comptent mener. Quel sera le message du gouvernement à l'endroit des joueurs avant leur départ pour le Ghana ?
Aux joueurs, je leur aie déjà dit mais je vais le répéter. Cette CAN qui se déroule au Ghana voisine est leur CAN. Il faudrait qu'ils puissent mettre à leur actif un trophée continental parce qu'aujourd'hui, nous avons mathématiquement l'une des meilleures équipes d'Afrique. Sinon la meilleure en terme d'individu. C'est donc une occasion rêvée pour eux de faire plaisir aux Ivoiriens comme cela a été le cas en 2006. Ils sont les meilleurs, ils doivent se faire confiance et travailler pour avoir cette coupe. La CAN au Ghana doit être le second couronnement pour notre pays.
Réalisée par Olivier Asseman