mercredi 23 janvier 2008 par Le Matin d'Abidjan

Aimé Henri Konan Bédié. Natif de Dadiékro I ou II. Non de Pépressou. Ses hagiographes se sont mélangés les pédales dans leur gymnastique pour lui attribuer un village dans le département de Daoukro. Après Alassane Dramane Ouattara qui se réclame de Kong et de Dimbokro, le leader actuel du PDCI-RDA n'a pas encore convaincu sur son appartenance à la région du N'Zi Comoé. Mais passons. Là n'est pas le débat du jour. Le dauphin constitutionnel d'Houphouët en 1993 ne lui ressemble pas du tout. Le premier était un apôtre de la paix. Qui a tripatrouillé la Constitution ivoirienne pour avoir un héritier. Pour la paix après sa mort. Aimé Henri Konan Bédié, ex-président de l'Assemblée nationale, lui a donc succédé. Mais hélas, il ne lui ressemblait guère après sa prise de fonction dans des ?'conditions calamiteuses'' le 7 décembre 1993. A la mort d'Houphouët. Poussé dans le dos par des bérets rouges de la gendarmerie nationale, l'homme a débité un discours alambiqué et donc plein d'ombres lors de sa prise de pouvoir avant que le Bélier de Yamoussoukro ne soit accompagné à sa dernière demeure. Mettez-vous à ma disposition, a-t-il lancé sur le petit écran ce jour-là, très pressé de s'installer dans le fauteuil d'Houphouët. 6 ans après cette injonction, ceux-ci ont découvert, malheureusement, un anti-démocrate, un tribaliste et un régionaliste. Qui mettait son clan avant toutes autres considérations nationales. Robert Guéi et ses ?'jeunes gens'' ont mis fin à son régime dictatorial le 24 décembre 1999. Revenu de son exil parisien, N'Zuéba veut aussi par les arguments des armes récupérer le pouvoir qu'il a perdu à cause de son ?'concept d'ivoirité''. Depuis, il cherche et multiplie les moyens de se débarrasser du pouvoir FPI. Il s'est allié à celui qui l'a renversé, hier, Alassane Dramane Ouattara et a épousé ses vues aux antipodes de la démocratie. Le véritable patron du RHDP n'était pas au palais présidentiel le 21 janvier 2008 pour les présentations de v?ux à Gbagbo. Il a honte de revoir ce lieu, où il a régné hier les mains dans des gants de fer. Il a donc demandé à son parti de pointer absent. La soif de vengeance de Bédié est telle que la notion de l'Etat a disparu de son langage. Malheureusement.

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