lundi 11 février 2008 par Le Temps

Le quotidien que vous tenez entre les mains a été le premier à rendre publique l`information. Selon laquelle, des com-zones pourraient être nommés comme attachés militaires. Mais de toute vraisemblance, cette idée risque de s`ensabler pour moralité douteuse des ex-rebelles. L'accord politique de Ouaga va son bonhomme de chemin. Cependant, il traîne toujours une épine : les grades " Soro ". Grades acquis dans l`ex-rébellion, parfois en total déphasage avec la règle militaire en la matière. Pour contenter toutes parties, il est de plus en plus question de nommer les différents com-zones comme attachés militaires. L`information, qui, du reste, est encore au stade de rumeur, n`est cependant, ni démentie par la hiérarchie militaire, ni par les autorités ivoiriennes. Mais voilà. Selon une source rompue aux arcanes diplomatiques, cette nomination risque de buter sur le refus poli mais catégorique des pays hôtes. Parce qu`en la matière, les pays d`accueil exigent que les nommés jouissent d`une probité à tout point de vue. Or, les ex-rebelles, c`est un secret de polichinelle, sont loin de satisfaire à ce critère essentiel. Plusieurs faits militent en leur défaveur. D`abord, les casses des succursales de la BCEAO, aussi bien à Man qu`à Bouaké. Plusieurs liasses de billets avaient été frauduleusement soutirées par les "guerriers de la lumière". Le partage du butin avait même dégénéré en fusillade meurtrière. Même des soldats français de la Licorne, qu`on croyait au-dessus de ce comportement digne des films hollywoodiens, avaient mordu à l`hameçon du gain facile. Ensuite, shérif Ousmane et ses amis se sont rendus coupables de violations massives des droits humains. On a encore en mémoire ces centaines de jeunes morts étouffés dans des conteneurs. Leur crime ? Ils sont proches du putschiste impénitent, Ibrahim Coulibaly, dit IB. A qui, il était reproché d`avoir voulu renverser l`ex-chef rebelle, Guillaume Soro. Ces jeunes étaient-ils de mèche avec lui ? Ou bien, est-ce un plan échafaudé par le Secrétaire général du MPCI, Guillaume Soro pour " épurer " l`ex-rébellion ? L`avenir nous le dira. Cependant, ce que l`on sait avec certitude, c`est que ces tristes événements avaient ému aussi bien la communauté nationale qu`internationale. Enfin, le poste d`attaché militaire est noble. Or, la plupart des com-zones ont un niveau scolaire bas. Quand on sait que le milieu diplomatique en général, et en particulier le milieu militaire, exige un background et une capacité d`analyse pointue, la majorité des com-zones ne présentent pas des atouts d`interlocuteurs crédibles. Leur bref passage au gouvernement de réconciliation comme ministres, dit-on, a laissé des souvenirs à vite oublier. Tellement, ils ont fait preuve d`une incompétente notoire. C`est, de source bien introduite, cette médiocrité et pauvreté intellectuelle, qui a conduit le Premier Guillaume Soro à éviter subtilement de renouveler cette expérience en nommant un " maquisard " comme ministre dans son gouvernement. Au demeurant, si une telle idée apparaît comme un catalyseur à dénouer l`épineux problème des grades " Soro " que des officiers restés fidèles à la République ne veulent pas entendre parler, il n`en demeure pas moins vrai que les pays d`accueil ne sont disposés à accorder une prime à la médiocrité.

Tché Bi Tché

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