jeudi 14 février 2008 par Le Jour

Le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, le docteur Remi Allah Kouadio a animé un point de presse à son cabinet, hier. Pour éclairer les hommes de média sur les mesures prises face à la menace de la méningite et les récents incidents survenus dans certaines formations sanitaires.

120 cas de méningite signalés à la 5ème semaine de 2008 dont 28 décès contre 205 cas l'année dernière à la même période. Aucun district sanitaire n'est en épidémie à ce jour. Mais il convient de prendre des mesures pour éviter le phénomène. Surtout que le Burkina Faso voisin est en proie à une flambée de méningite. Face à cette menace, le ministère de la santé et de l'hygiène publique a élaboré un plan d'action. L'information a été donnée, hier au cours d'un point de presse par le ministre Remi Allah Kouadio à son cabinet. Pour la réalisation de ce plan, la somme d'un milliard 207 millions de nos francs doit être décaissée. Ainsi donc, la surveillance épidémiologique sera renforcée dans chaque district à risque. Les équipes médicales seront équipées de moyens. Les capacités du personnel sanitaire dans les zones à risque seront renforcées en termes de prise en charge des cas de méningite. Au niveau des frontières, les mesures de contrôle ont été renforcées. Les districts sanitaires du Nord et du Centre constituent les zones à risque. Le danger est plus imminent dans les villages de Mangodara et Noumoutiédougou qui sont frontaliers au district de Bouna. Dans cette région, 11 000 personnes seront vaccinées. La stratégie pour maîtriser la maladie nécessite l'achat d'un million de doses de vaccins. Pour la prévention, il faut 4 millions 400 mille doses. Seulement 28 millions de doses sont disponibles pour tous les pays concernés soit un déficit de 52 millions de doses. La gestion de l'épidémie à l'échelle nécessite 80 millions de doses de vaccins. Incidents dans les formations sanitaires Ces dernières années les comportements et la pratique de certains membres du corps médical sont fortement décriés par les populations. Cette situation a une incidence négative sur la qualité des prestations de soins. Les derniers en date sont le décès d'une patiente de 21 ans au CHR de Dimbokro et d'une autre à l'hôpital Houphouët Boigny d'Abobo. Suite à une prise en charge tardive. La gestion des médicaments, détournement des produits pharmaceutiques, augmentation fantaisiste des prix, l'introduction des médicaments d'origine douteuse dans les stocks ont amené la tutelle à taper du poing sur la table. Même des paramédicaux, selon le ministre rackettent les malades. Pour le conférencier, ces faits concernent une minorité d'agents à cause de l'impunité. Devant ces dérapages et l'exaspération des populations, le gouvernement à travers le ministère de tutelle a décidé de prendre position et appliquer les mesures nécessaires pour mettre fin aux comportements délictueux. Des dérapages contraires aux règles de déontologie des différentes professions de santé. Désormais, tout contrevenant sera suspendu, traduit devant le conseil de discipline de la fonction publique. La loi lui sera appliquée dans toute sa rigueur. Nous allons sensibiliser le corps médical. A partir du 18 février des missions iront partout pour apporter le message. Un atelier sera organisé dans les jours à venir pour régler le dysfonctionnement , a promis le ministre.


Seydou Silué

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