jeudi 6 mars 2008 par Nuit & Jour

Les jours à venir seront très déterminants pour l`administration douanière ivoirienne. Depuis pratiquement un mois, les agents des douanes ont repris du poil de la bête quant à la remise sur le tapis de quelques revendications dont le point culminant a été l`arrêt du travail le mardi 04 mars à l`aéroport d`Abidjan. Au vu de cette réalité que veut feindre d`ignorer le Colonel-major Gnamien Konan, Directeur général des douanes, Néné-Bi Bruno Secrétaire général du Syndicat libre des agents de douanes de Côte d`Ivoire (SYLAD-CI) déclare : ``Le Dg pêche en eau trouble``

Suite à la sortie du Directeur général qui a réclamé le démantèlement des syndicats, six aux total, qui selon lui, l`empêchent d`atteindre ses objectifs, information relayée quelques semaines après par le sous-directeur de la communication et du courrier, le Colonel Méa au cours d`une conférence de presse, les syndicats incriminés par le Directeur général répliquent. Pour Néné-Bi du SYLAD-CI, l`intervention du Colonel-major, Directeur général des douanes, est surprenante mais ne les étonne pas. Et lui et tous les membres de ce syndicat qualifié de trouble-fête acceptent de l`être. Mieux, l`Adjudant-chef Néné-Bi fait savoir que quand on est minoritaire on n`est pas une entrave. Mais la réalité, dira le Sg du SYLAD-CI, les problèmes que soulèvent ces deux syndicats mis en cause sont soutenus par la quasi-totalité des agents de douanes. Pour rappel, quand le scandale des déchets toxiques a éclaté, ce sont ces syndicats dits insignifiants qui ont lutté pour les agents qui avaient été mis aux arrêts et contre la suspension du Direction général. Pour l`Adjudant-chef Néné-Bi, Gnamien Konan ne sait pas de quoi il parle. Car c`est méconnaître les textes que de parler de démanteler les syndicats. ``Nous refusons d`être des syndicats du patronat des organisations dont la création a été suscitée par la Direction générale des douanes``, affirme le syndicaliste. ``Nous ne sommes pas inquiétés par ces propos``, ajoutera le Secrétaire général du SYLAD-CI. Pour ce syndicat, le Directeur général des douanes s`agite pour rien. Ce ne sont pas seulement que deux syndicats qui troublent le sommeil de Gnamien Konan mais plutôt trois. Aujourd`hui au tableau des revendications, les syndicats exigent la prime de guerre comme tous les corps habillés qui ont combattu, payable une seule fois. Que le profil de carrière dans l`administration des douanes soit respecté. Les agents des douanes exigent une évaluation des réformes du Colonel-major Gnamien Konan et enfin que la douane soit aux douaniers. Au niveau de la prime de guerre communément appelée ``haut les c?urs``, seulement 176 agents de douanes la perçoivent sur un total de plus de 2500 douaniers. Les critères, seul le Directeur général les connaît. Pour le Sg du SYLAD-CI, le cas du CB de Maféré pose le problème du profil de carrière. ``Un lieutenant-commandant de brigade en poste seulement depuis cinq mois est affecté en complément d`effectif à l`école des douanes. C`est comme un inspecteur de l`enseignement primaire, à qui on demande de venir reprendre la craie en tant qu`un simple instituteur``. Qu`est-ce qu`on fait donc du profil de carrière ? s`interrogera le Sg du SYLAD-CI. Voilà pourquoi les syndicats s`opposent à l`affectation du CB Djanko Alouko. Le Directeur général des douanes a une lecture très erronée des textes de l`administration des douanes. Ceux-ci n`ont pas été respectés. Il y a une procédure à suivre. Comme veut le faire croire le Dg des douanes, les revendications que nous posons l`empêchent d`atteindre ses objectifs avec ses réformes. Depuis six ans, des réformes ont été entreprises, le SYLAD-CI pense qu`il est temps de faire une évaluation. Pour l`adjudant-chef Néné-Bi, ce sont les problèmes de fond qui sont posés et qui troublent son sommeil. Tout autre débat n`est que diversion.

(par Astride Melissa)

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