mardi 18 mars 2008 par AFP

OUAGADOUGOU - Le président de la Commission électorale indépendante de Côte d'Ivoire (CEI) a déclaré mardi à Ouagadougou qu'il proposerait une nouvelle date pour les élections présidentielles ivoiriennes au cas où l'échéance de juin ne pourrait pas être respectée.
"Si on ne peut pas le faire (organiser les élections) au mois de juin,
(...) si les préalables ne sont pas remplis en temps opportun, nous allons
proposer une date au gouvernement et ce sera cette date qui sera retenue une
fois qu'on se sera mis d'accord avec lui", a indiqué Robert Mambé Beugré.
Il s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat burkinabè
Blaise Compaoré.
Selon M. Beugré, les "préalables" sont notamment liés au travail de
l'opérateur technique français Sagem, à la reconstitution des registres
électoraux, à l'identification des populations et à l'inscription sur les
listes électorales.
"Il y a notamment les conditions pour que l'opérateur Sagem et l'INS
(Institut national des statistiques) commencent à travailler, les préalables
du point de vue juridique, financier et l'évolution sur le terrain de
l'opération de reconstitution des registres", a-t-il déclaré à la presse.
M. Beugré a ajouté être venu "faire le point" du processus électoral avec
M. Compaoré, médiateur et parrain de l'Accord politique conclu il y a plus
d'une année entre le président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, l'actuel
Premier ministre et leader de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Il doit quitter la capitale burkinabè mercredi.
Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé
qu'une réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement de l'Accord
politique se tiendra vendredi à Ouagadougou.
Outre les délégations du camp présidentiel et des FN, cette rencontre
regroupera des représentants de la communauté internationale, notamment les
Nations unies, l'Union africaine (UA), la Cédéao (Communauté économique des
Etats d'Afrique de l'Ouest) et la France.
Le président ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé la semaine dernière à
Abidjan que le désarmement des ex-combattants aurait lieu "avant" la tenue de
l'élection présidentielle prévue d'ici à la fin juin.
Signé le 4 mars 2007 entre MM. Gbagbo et Soro, l'accord de Ouagadougou vise
à réunifier la Côte d'Ivoire, coupée entre un Sud loyaliste et un Nord sous
contrôle des ex-rebelles.
Après plusieurs démarrages avortés, le processus de désarmement et
réinsertion des ex-combattants (DDR) a été relancé le 22 décembre. Il s'est
résumé jusqu'à présent au démantèlement des lignes de front et au regroupement
des forces loyalistes.

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