mercredi 19 mars 2008 par Le Matin d'Abidjan

Décidément, la crise qui mine le Burida et l'Unartci n'est pas prête de prendre fin. après s'être attaqués par presse interposée, la guerre entre les deux structures a été transportée à la télévision nationale.

Ni Armand Obou, administrateur provisoire du bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida), ni Gadji Céli Saint Joseph, président de l'Union nationale des artistes de Côte d'Ivoire (Unartci), n'est prêt à se laisser avoir dans la crise qui mine leurs deux structures. Après la guerre ouverte par presse interposée à cause des nouvelles reformes de la maison des artistes, c'est à la télévision nationale que le conflit entre les deux hommes a été transposé. En effet, les téléspectateurs ivoiriens ont dû se rendre compte que l'émission «ça nous intéresse", animée par Traoré Abou qui devait avoir lieu hier à 21 heures sur les antennes de la première chaîne n'a finalement pas eu lieu. La raison de ce report est toute simple. Les invités, Gadji Céli, Armand Obou et les secrétaires généraux des différents syndicats des artistes qui devaient participer au débat ne se sont pas entendus sur le préalable, le thème à débattre. Pendant que les partisans d'Armand Obou, penchaient pour la présentation des grands chantiers de l'administrateur provisoire actuel et de tous les avantages dont les artistes pourraient en bénéficier à travers ces différentes actions, Gadji Céli et les membres de l'Unartci proposaient de se pencher plutôt sur les nouvelles reformes du Burida qui pour eux représentent un danger pour les artistes de Côte d'Ivoire. Pour les premiers cités, depuis l'arrivée d'Armand Obou, les artistes ivoiriens poussent un ouf de soulagement depuis les actions qu'il mène dans le sens de la réhabilitation de l'image de l'artiste qui a été longtemps ternie. Les supporters de Gadji, eux, voient les choses autrement. Selon eux, le thème le mieux indiqué est celui se rapportant à l'avant-projet de décret sur les nouvelles réformes du Burida. Des sons discordants qui ont poussé les producteurs de l'émission à la reporter purement et simplement. En attendant que les uns et les autres révisent leurs positions pour converger vers un point commun qui permettra à l'émission d'avoir lieu. Et c'est une fois de plus le public qui en pâtit. C'est encore le lieu d'interpeller ici les premiers responsables du Burida et de l'Unartci sur la nécessité de taire les querelles inutiles pour penser au bien-être des artistes qui n'ont que trop souffert des conflits successifs.

Solange Aralamon

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