Un enseignant pour 56 étudiants, c'est le taux d'encadrement à l'UFR des sciences fondamentales de l'université d'Abobo Adjamé, un taux en deçà des recommandations de l'UNESCO (un pour 25). C'est la révélation faite, il y a quelques jours, au sein de cette université par le professeur Béko Yves Alain, doyen de cette UFR, à l'occasion de la rentrée solennelle de cette institution. Pour lui, c'est un crime? qui porte préjudice aux étudiants à qui il a demandé d'être indulgents, de développer l'esprit citoyen, le savoir être, le savoir faire. Il leur a rappelé que l'université est le lieu dédié à la recherche de la connaissance, à l'acquisition de compétences. Selon lui, cette seconde rentrée solennelle à cette UFR répond à trois objectifs: célébrer le savoir, faire connaître cette institution dans toute sa plénitude, tisser des partenariats avec le secteur professionnel. Il a vivement souhaité une sincère collaboration avec le secteur professionnel pour concevoir de nouvelles architectures de programmes de formation pour les étudiants sur le modèle licence master doctorat (LMD) en adéquation avec les besoins en compétences des entreprises. A l'en croire, le LMD ou réforme LMD est la déclinaison française du système d'enseignement supérieur anglo-saxon Bachelor Master-Phd. C'est, dit-il, une nouvelle architecture pédagogique de formation semestrielle avec des parcours flexibles et accessibles à tous. Cette réforme s'appuie sur la notion de grades universitaires peu à peu oubliée suite à l'introduction des diplômes nationaux intermédiaires (DES, DEA, DESS, maîtrise, DEUG, DEUST, DUT, non associés à des grades, la création de grade supplémentaire, le grade de master, enfin la remise en valeur de la licence au détriment du DEUG et de la maîtrise?, a-t-il déclaré devant toutes les éminences grises de cette université dont le professeur Ehilé Ehouan Etienne, président de l'université d'Abobo-Adjamé. Il a souligné que cette célébration dédiée à cette UFR s'inscrit dans le prolongement des activités universitaires en réponse aux exigences de la bonne gouvernance des institutions universitaires.
L'UFR-SFA compte à ce jour 29 enseignants chercheurs dont 8 de rang A et 21 de rang B, 7 agents pour le personnel administratif et technique, 48 vacataires et 1610 étudiants.
Charles Bédé