Le Réseau national des coopératives et unions de coopératives d'anacarde de Côte d'Ivoire (Renacoopaci) n'est pas du tout content des agissements du ministre de l'Agriculture, Amadou Gon Coulibaly. Au cours d'un point de presse qu'il a animé, le samedi 26 avril dernier à la Bourse du travail à Treichville, le président du Réseau, Touré Bernard, a soulevé les sujets de discorde entre les producteurs et le ministre.
En premier lieu, l'Intercajou. L'Intercajou a été institué par ordonnance. Son président a été régulièrement élu au cours d'une assemblée générale. Pour des intérêts égoïstes, le ministre agit comme si l'interprofession n'existait pas. Qui plus est, il forme un soi-disant comité qui veut se substituer à l'Intercajou. Nous dénonçons cette anarchie que le ministre veut installer dans la filière anacarde. Nous n'allons pas nous laisser distraire?, a-t-il dit. C'est cette anarchie qui, selon lui, a occasionné la chute du prix d'achat bord champ du kilogramme de l'anacarde. Le prix officiel de 200 FCFA n'est pas appliqué sur le terrain. Aujourd'hui, le kilogramme de l'anacarde se vend à 100 FCFA, voire 50 FCFA, dans certaines localités?, a-t-il expliqué.
Touré Bernard dénonce également le projet unilatéral de création de magasins généraux :
Ce n'est au ministre de créer les magasins généraux. S'il veut notre bien, il doit nous associer à tout ce qui se rapporte à l'anacarde. Depuis qu'on lui a confié le ministère de l'Agriculture, la filière anacarde ne fait que descendre?.
Pour la prospérité de la filière, le Réseau compte organiser davantage les coopératives pour les conduire à des unions de coopératives, et mettre en place un comité de surveillance dans chaque région productrice.
J-S L.