vendredi 2 mai 2008 par Notre Voie

C'est par un meeting géant tenu dans la cour de l'hôtel de ville, le mercredi 30 avril, que le président du Front populaire ivoirien, M. Pascal Affi N'Guessan, a terminé sa tournée politique dans le nouveau département de Kouto, autrefois circonscription administrative de Boundiali. A cette occasion, le président du FPI a dit à la population que la paix est de retour en Côte d'Ivoire. Et que sa présence effective dans le département de Kouto en était une preuve matérielle. Il y a cinq ans encore, il était, en effet, impossible, à l'en croire, à un dirigeant du Front populaire ivoirien de mettre les pieds dans cette ville pourtant ville symbole pour le parti aujourd'hui au pouvoir. Comme l'a d'ailleurs rappelé M. Marcel Koné Fakolo, porte-parole du parti et des populations, en disant à M. Pascal Affi N'Guessan qu'il est le premier président de parti politique à se rendre à Kouto après la sortie de crise. Avant lui, dira-t-il, lorsque le FPI était encore dans l'opposition, le président Laurent Gbagbo, secrétaire général du parti, avait visité cette ville en 1990. En 2002, c'était l'ex-ministre de l'Intérieur, membre influent du FPI, feu Emile Boga Doudou, qui rendait visite à Kouto. En 2007, M. Laurent Gbagbo, président de la République, chef de l'Etat, a encore visité Kouto.
Pour M. Affi N'Guessan, la présence d'une délégation de son parti dans cette ville de Kouto et sa région signifie que Laurent Gbagbo a gagné le combat de la paix et qu'à partir de maintenant, les citoyens peuvent non seulement reprendre leur vie quotidienne, mais que l'Etat doit être réinstallé partout où il avait été chassé. Et que la vie se normalise.
Selon M. Affi, sa présence dans la région est aussi un témoignage. Il y a mené des activités politiques de haut niveau pendant près de quatre jours sans le moindre incident. Partout où il est passé dans les villages et les sous-préfectures, il a tenu des meetings et échangé librement avec les populations. Et, partout, ça a été la même ferveur et la même chaleur chez les militants qui retrouvaient ainsi la parole, mais également chez les populations qui reconnaissaient que la vérité se trouvait du côté du parti que dirige M. Affi N'Guessan et du président Laurent Gbagbo. Ces populations qui ne se sont pas fait prier pour réserver au président du FPI un accueil digne d'un premier ministre encore en fonction. Elles sont donc sorties massivement, les bras très chargés de présents pour saluer le passage du n°1 du parti au pouvoir dans leurs localités respectives. Au-delà, M. Affi N'Guessan a dit être aussi venu pour annoncer aux populations que la vie administrative va reprendre. Les préfets vont pouvoir revenir. Les sous-préfets aussi. Tout comme les fonctionnaires qui avaient abandonné leur poste. Notamment les infirmiers, les sages-femmes, les instituteurs, les professeurs, les agents des eaux et forêts, les agents de l'Anader, etc. Il a aussi expliqué sa présence dans le département de Kouto comme le départ de la normalisation de la vie économique. Parce que, a-t-il soutenu, tous les opérateurs économiques qui avaient fui pour cause de guerre vont revenir reprendre leurs activités. Kouto, dira-t-il, a besoin d'eux pour qu'ils créent des richesses et pour la relance de son développement.
C'est pour lancer ce message fort et inviter tous les acteurs du développement à venir reprendre leurs postes de travail que nous sommes venus dans le département de Boundiali, dans le département de Kouto. Que nous avons fait Korhogo et Ferké et que, demain, nous ferons Tengréla. Parce qu'il faut que la population ivoirienne voit le FPI sur le terrain dans les zones qui étaient interdites hier et que, ce faisant, les populations n'aient plus peur et sachent véritablement que la paix est de retour, a affirmé M. Affi. Il a aussi dit qu'il a une préoccupation. Celle de savoir avec quel parti politique le département de Kouto veut bâtir l'avenir. Pour lui, cette question est fondamentale, parce qu'elle est une question de progrès, dee développement. Quand un homme devient adulte, la question lui est posée de savoir avec qui il veut vivre le reste de son temps. Pour un village, une ville ou un département, la même question se pose, a-t-il indiqué. Il a expliqué alors que l'avenir d'un village, d'une ville ou d'un département dépend des choix politiques que font les populations. Il a soutenu que selon que l'on fait de bons choix, on peut progresser. Et qu'avec le contraire, on ne peut que régresser. Il a affirmé que Kouto a déjà l'expérience du Rassemblement des républicains (RDR), et ce parti a déçu, alors que les populations s'y sont massivement engagées dès son arrivée dans la région du Nord de la Côte d'Ivoire. Mais, aujourd'hui, nous devons être raisonnables. Et faire le bilan si notre engagement aux côtés du RDR nous fait avancer ou, au contraire, cela nous a fait reculer. Si notre engagement a permis au département conduit par le RDR de progresser, d'acquérir ce qu'il souhaitait ou au contraire, si ce sont la désolation, la pauvreté et la misère qui se sont installées dans le département. C'est pourquoi, pendant qu'avec le RDR, nous ne faisons que couler des larmes, le président Gbagbo, à l'opposé, pose des actes pour préparer l'avenir de ce département, en érigeant Kouto en département, en créant des communes et en érigeant d'autres localités en sous-préfectures. Ce sont deux politiques différentes, a relevé le président du FPI.
Du PDCI-RDA, il dira aussi que son temps est passé pour gouverner la Côte d'Ivoire. Le PDCI n'est plus au pouvoir et il ne le sera plus. Parce qu'il faut que d'autres Ivoiriens fassent leurs preuves. Et aujourd'hui, c'est le temps du FPI. C'est le temps de Laurent Gbagbo. Il faut qu'ici, à Kouto, on se décide à embarquer avec le président Gbagbo et le FPI. Parce que ce parti et le président Gbagbo peuvent offrir à Kouto ce qu'il désire depuis longtemps, a renchéri M. Pascal Affi N'Guessan.
Peu avant le meeting de Kouto, le président du parti au pouvoir a été l'hôte des populations de Tindara, village natal de Konaté Navigué, secrétaire national de la Jeunesse du FPI. Il a été reçu avec tous les honneurs et des présents pleins de symboles. Ce qui a fait dire à M. Affi que les populations de Tindara doivent soutenir leur fils dans les actions qu'il pose au nom de son parti. Il a dit qu'il est une chose pour ce village d'avoir un de ses fils aux côtés du président de la République et du président du FPI. Parce que c'est par cette formation politique et le chef de l'Etat que le développement peut arriver dans les villages. Il a pris en exemple le conseil général que le président Gbagbo vient de donner à Kouto à qui l'Etat va allouer un budget annuel pour permettre de résoudre des problèmes ponctuels et des problèmes d'envergure touchant à la construction d'infrastructures, d'adduction d'eau et sanitaires et la mise en place d'entreprises créatrices de revenus et d'amélioration du cadre de vie des populations. Le président du FPI et sa suite ont aussi visité les villages de Nimbiasso et Samorossoba.
La veille, cette délégation a également été reçue à Timboroni, village natal de M. Diabaté Bêh, directeur départemental de campagne du candidat Gbagbo à Boundiali.
Le président Affi était ensuite à Boyo, Zaguinasso, les nouvelles sous-préfectures de Blésségué et de Tiogo. Il a aussi été reçu dans les villages de Singo et Wora. Partout, l'accueil a été chaleureux et enthousiaste. Les uns et les autres ont demandé au président du FPI de transmettre au président de la République leur reconnaissance et gratitude pour ce qu'il fait pour leur région.
Hier jeudi 1er mai, après la visite de l'orphelinat Maman Marie Doh Divine et le centre hospitalier Saint Luc de Kouto, le président Affi N'guessan a été reçu à Gbon, Kolia, Monongo, Kpafana et Kantara, en grande pompe.
M. Affi a regagné, dans la nuit, la ville de Boundiali d'où il va parcourir plusieurs villages de la sous-préfecture.






De notre envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr

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