jeudi 15 mai 2008 par Notre Voie

Dans cette seconde partie de l'interview d'Alpha Blondy que nous vous proposons, la star ivoirienne du reggae évoque sa tournée mondiale, sa joie de retrouver son homologue jamaïcain I Jahman et son projet de concert gratuit en Côte d'Ivoire.
Notre Voie : Depuis le début de cette année, vous vous êtes relancé dans une longue tournée à travers la France, les USA, le Canadaet tout récemment le Portugal. Quel en est le bilan à mi-parcours ?
Alpha Blondy : C'est positif. La tournée avec mon équipe, ça vaut le coup. Tout récemment, je reviens du Portugal. Pour les prochaines étapes Kouassi (son manager-Côte d'Ivoire, ndlr) vous donnera les détails.

N.V. : Récemment, avant et après son concert à Abidjan, le reggaeman jamaïcain I Jahman et vous, avez passez de bon moments ensemble. Ce fut les retrouvailles
A.B. : C'est dommage que je ne fume plus (la drague, NDLR). J'avoue que si c'était au bon vieux temps, on aurait brulé la bonne herbe ivoirienne.

N.V. : C'est vrai vous ne fumez plus l'herbe ?
A.B. : Cela fait 14 ans que j'ai arrêté de fumer.
N.V. : Pourquoi avez-vous arrêté ?
A.B. : Mes médecins m'ont formellement déconseillé l'herbe (la drogue) au risque de contracter un cancer du poumon. J'avais le choix entre la mort et continuer de vivre.

N.V. : A quand remonte vos relations avec I Jahman. ?
A.B. : Il était venu à mon concert au Zénith, à Paris. C'était en 2007. Cela m'avait fait énormément plaisir que la grand I Jahman se soit déplacé à mon concert. On avait bien causé.
Ensemble, on avait bu du Porto et du champagne. Récemment, lorsqu'il venait jouer au Palais de la culture, on était dans le même avion, de Paris à Abidjan. On a encore eu le temps de nous parler. Deux jours après, je suis allé le soutenir lors de son concert avec Serges Kassy, Ismaël Isaac, Kajeem, Ahmed Farras. Et comme ma mère et moi sommes ses grands fans, après le concert il m'a fait l'amitié de lui faire une dédicace.
N.V. : Une polémique avait éclaté, il quelques années, entre I Jahman et vous à propos du continent africain. Vous, préfériez résider en Afrique malgré toutes ses tares. I Jahman n'était pas de votre avis sous prétexte que le continent noir n'est pas politiquement stable
A.B. : Je trouve que politiquement, c'était joli mais frustrant dans le fond. Aujourd'hui, entre lui et moi, il n'y a plus de polémique. On en a parléNon, c'est cool, c'est cool Il m'a ditJe suis de l'Afrique ! Par ailleurs, je voudrais dire que j'ai beaucoup aimé le fait que I Jahman ait joué ici à Abidjan. J'ai également bien apprécié la réaction du public qu'il y avait en face. J'ai vu que le reggae a beaucoup d'émules et de jeunes adeptes en Côte d'Ivoire. I Jahman lui-même était impressionné par le public. Le son était là. Et dire que le promoteur, Re-Créaction, a fait ce concert sans aucun sponsor. Je crois qu'il faut lui tirer le chapeau. Ils ont fait du bon boulot.

N.V. : A quand votre prochain concert en Jamaïque ?
A.B. : Nous avons plusieurs invitations. Mais avec Michel Jovanovic (son manager-Europe, ndlr), nous allons voir. Mon dernier concert dans ce pays remonte à 2006.

N.V. : Songez-vous à un nouveau concert en Côte d'Ivoire, après le FESTARRR ?
A.B. : Moi, je songe à un gros concert gratuit. Pour réaliser ce projet, je ne veux que des sponsors. Voyez-vous ce genre de festival qu'on organise tous les ans en plein air en Europe et aux Etats-Unis.
C'est de ce que j'aimerais qu'on fasse ici. J'ai confié le dossier à Michel et à Kouassi (ses collaborateurs) Ils me diront comment il faudra convaincre d'éventuels sponsors. On a besoin que les sponsors s'engagent avec nous.

Interview réalisée par Didier Dépry et Schadé Adédé

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