samedi 31 mai 2008 par Le Temps

Trois conteuses- Legré Djéka Rita, Jay Simany Bacome Niamba Bolou- sur la scène. Elles sont accompagnées par les percussions de Zaoli Mao et les balafons de Ba Banza Nyeck. Tous ces jeunes artistes étaient à la soirée du jeudi dernier, au palais de la culture à la présentation de la pièce Eldorado perdu de Flore Azoumé. L`?uvre mise en scène par l`ingénieur culturel Alain Tailly est un conte initiatique. Un parcours vers " l`Eldorado perdu " les trois comédiennes issues du village Kiyi alterne entre théâtre populaire et classique. Elles jouent quelquefois avec le public qui leur rend si bien la chandelle. Quelquefois, on se croît à un spectacle d`humour. La scène est parsemée d`objets traditionnels africains. Le spectacle quant à lui repose sur la parole, la musique et la danse. Il est célébration de la parole. Celle qui délivre et celle qui soigne l`âme. C`est aussi une célébration de l`Afrique avec ses us et coutumes. En somme, ses traditions. Mais Eldorado perdu c`est le drame de la Côte d`Ivoire. Flore Azoumé a eu une plume prophétique. Puisque la pièce annonce avec une rare exactitude, la crise que la Côte d`Ivoire vit depuis l`apparition des hommes en armes sur la scène politique en 1999. Mais L`Eldorado perdu n`est pas une ?uvre apocalyptique. Au contraire, Flore Azoumé joue bien son rôle d`artiste. Elle, a fait qu`installer les pouvoirs. Quelquefois, on se surprend à rire. Et on se dit " si on avait su ". Le public relativement venu en grand nombre honore le théâtre dont les salles ont été désertées, ces derniers temps. La librairie de France groupe qui a programmé cette pièce pouvait donc s`en réjouir. " C`est une grande pièce écrite par Flore Azoumé qui est une amie ". Explique d`ailleurs, Alain Yédieti, le Directeur général de l`établissement. La présentation de la pièce se situe dans la célébration des 70 ans de la librairie. Le spectacle a été rehaussé par la présence de Dona Fologo, le président du Conseil économique et social et de Amedée Kouassi Blé, le secrétaire général de la présidence. Qui se sont tous réjouis de la pièce. A la fin, on retrouve un Alain Tailly fidèle à lui-même. Puisqu`il réussit toujours le mariage entre le conte, la musique et la gestuelle.

Kipreindé Sonia

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