mardi 17 juin 2008 par Le Patriote

La décision du Chef d'Etat Major des Armées, le Général Mangou Philippe, de supprimer l'escorte militaire pour la fin du mois de juillet ne rencontre pas l'assentiment des commerçants et transporteurs. C'est le moins qu'on puisse dire. Réunis au sein du Conseil National des Opérateurs Transporteurs et Commerçants (CNOTC), ces derniers l'ont fait savoir, hier, à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI). Dans une déclaration lue par son porte-parole, Allophou N'Guessan Alexy, le CNOTC demande le maintien de la cellule Action Civilo-Militaire (ACM) et de l'escorte pour une sécurisation optimale des opérateurs du transport et du commerce, au moins jusqu'à la fin des prochaines élections et se dit prêt à contribuer volontairement à l'équipement et au fonctionnement de l'ACM. A en croire les opérateurs présents dans la salle, l'escorte a contribué à baissé considérablement les tracasseries routières et à protéger les marchandises périssables. La supprimer équivaut donc à laisser la place aux coupeurs de routes et autres braqueurs de convois. Sans l'escorte, les opérateurs vont simplement disparaître. Avant les frais de transport s'élevaient parfois jusqu'à 600 voire 800 mille francs par camion. Mais avec l'ACM, ceux-ci sont passés à 100 000 par camion a indiqué M. Coulibaly parlant au nom des bouviers. Pour M. Samson Eddé, opérateur économique à Abengourou, il ne s'agit pas seulement de racket mais de la sécurisation des biens et des personnes. Plus radicale, Mme Zamblé Lou Tra Marguerite a suggéré une grève des commerçants et transporteurs au cas où le CEMA ne reconsidérait pas sa décision. Pour rappel, l'escorte militaire a été sollicitée par les opérateurs économiques au lendemain de la crise du 19 septembre 2002, pour se protéger du racket des forces de l`ordre et des tracasseries routières.

Sogona Sidibé

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