Gbagbo ne peut pas poursuivre ces gens-là. Il a les mains trop liées". C`est ainsi que l`opposition ivoirienne narguait le chef de l`Etat. Le président de la République avait beau jurer que sa priorité était d`offrir la paix aux Ivoiriens, rien n`y fit. Entre-temps, l`Accord de Ouaga qui apparaît comme la prunelle de ses yeux a fait un bond qualitatif. Avec la fixation de la date de l`élection présidentielle, Laurent Gbagbo savait que le virage pour la dernière ligne droite était abordé. Il a commencé par remuer le cocotier au sein de la grande muette. Résultat: même si on reconnaît des poches de résistance?, le niveau du racket sur les routes a baissé d`une manière drastique. La filière café-cacao, pourvoyeuse de devise, qui était dans le viseur du procureur de la République, fait en ce moment, bruyamment, la "une" des tabloïds. Les différents responsables sont audités en cascade. Dans la foulée, deux ripoux au sein des FDS, qui avaient l`habitude de jouir des pécules des prétendants à des concours, sont épinglés. Le fait qu`ils soient déclarés en service au palais, a ouvert la porte à des amalgames. Comme si l`occupant du palais est forcément comptable des actes délictueux de tous ceux qui, y sont en fonction. Si tel est le cas, autant ouvrir une action judiciaire contre Guillaume Soro. Parce qu`il n`y a pas longtemps, un soldat en faction à la Primature s`est rendu coupable de vols d`objets divers. Mais on le devine aisément, la mauvaise foi est la chose la mieux partagée dans l`arène politique. Seulement voilà ! Le Président Gbagbo qu`on a longtemps étiqueté d`être amorphe envers les bandits en col blanc et autres racketteurs, faisant fi de sa profession de foi de hiérarchiser les priorités, a décidé de remuer le cocotier. Les signaux en provenance des Ivoiriens montrent clairement que c`est le soulagement général. Mais, en politique, on se garde toujours d`apprécier positivement les actes de son adversaire. C`est de bonne guerre. Mais là où ses opposants inquiètent, c`est la tentative de vider de sa substance cette noble initiative. " Il a une idée derrière la tête ; ça un but électoraliste ". Et tutti quanti. La valse des déclarations puériles noircit les colonnes des journaux qui leur sont proches. Prouvant un peu plus l`amateurisme des auteurs. Surtout, les opposants au numéro 1 ivoirien, montrent une fois de plus, leur limite face au natif de Mama. La politique est comme un match de football. Tant que l`arbitre n`a pas donné le coup de sifflet final, il ne faut pas pavoiser. L`opposition qui croyait tenir un argument de campagne est prise de court par la stratégie du très " futé " Laurent Gbagbo. A cette allure, succéder à lui-même, ne sera qu`une simple formalité.
Tché Bi Tché
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