vendredi 8 août 2008 par Le Nouveau Réveil

Le 06 août , veille de la fête de l'indépendance où l'on assiste généralement à des activités de réjouissance, a été plutôt une journée mouvementée à Yamoussoukro et un cauchemar pour la famille du député Abou Abou qui n'oubliera pas de sitôt cette journée d'enfer.
Les miliciens qui se réclament de la CSG, la Compagnie Scorpion Guetteur, se sont révoltés en raison des promesses à eux faites mais malheureusement non tenues. Ainsi, parmi les responsables du FPI qui les ont contactés pour combattre aux côtés des FDS, figure le député FPI d'Agou (Adzopé) Abou Abou.
"Nous sommes allés au front à Mbahiakro, Logoualé, etc. On devait nous payer 36 millions comme prime, soit 180 000 francs chacun. Mais on nous a seulement versé la moitié, c'est-à-dire 90 000 francs chacun. Nous exigeons donc notre argent qui reste à savoir 18 millions (90 000 francs pour chacun des 200 miliciens). Nous avons rencontré le député à plusieurs reprises. Il a promis de contacter Mangou pour nous donner le reste de l'argent, mais rien)" ; telle est l'explication donnée par le chef des miliciens du CSG, Bamba Dié. Las d'attendre, les miliciens ont décidé de se faire entendre, en allant investir le domicile de celui qui a servi d'intermédiaire, le député Abou Abou dont la résidence se trouve au quartier 220 logements à Yamoussoukro.
De 08h30 à 18h30, hier, la résidence a été assiégée. Le député Abou Abou était absent au moment des faits, mais son épouse et ses enfants étaient à la maison.
Mme Abou Abou, Ndri Konan Alfred, Abou Abou Jules, Abou Abou Yannick sont ainsi les membres de la famille qui ont passé un mauvais temps. La police venue avec un impressionnant détachement d'éléments a voulu utiliser la manière forte. Mais face à la détermination des miliciens qui étaient eux aussi armés (ils avaient même des grenades dans leurs sacs), les responsables des FDS ont opté pour la négociation. " Le moment n'est pas indiqué. Nous sommes à la veille de l'Indépendance. ", a fait savoir le colonel Touré qui dirigeait les négociations. Finalement, il a été convenu de dresser une liste de 5 miliciens pour aller rencontrer le Chef d'état-major Mangou le vendredi (aujourd'hui) à Abidjan. Ainsi, la famille du député a pu être libérée vers 18 h 30, après 10 heures de siège.
Carlos Lago

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