jeudi 6 novembre 2008 par Notre Voie

Les 1000 agents de l'ex-Sitram (Société ivoirienne de transport maritime) se sentent totalement abandonnés après la liquidation de cette société en 1995. Leur porte-parole, Charles Hubert Hypoté, qui s'est rendu le mardi 4 novembre dernier, à notre rédaction, a du mal à comprendre cette situation. Lorsque la société a été dissoute, l'Etat a nommé un liquidateur à l'objet de calculer nos droits dont le montant total s'élève à 2.911.364.563 FCFA. Des mesures d'accompagnement devaient être prises et les reliquats de droits devraient nous être versés. Il y a eu une première vague de 400 agents licenciés en 1988 qui devaient toucher en tout 234.198.688 FCFA. Le second groupe de 600 agents a été mis au chômage lors de la liquidation de la société. Les droits s'élèvent à 2.677.165.875 FCFA. En plus, les primes d'accompagnement (ou pécule) qui s'élèvent à 2.019.733.212 FCFA n'ont pas été perçues. Pourtant, l'Etat s'était engagé à régulariser la situation au cours de la réunion du 5 septembre 1995 tenue avec le directeur de cabinet du ministre de l'Equipement, des Transports et des Télécommunications?, explique-t-il. Toutefois, le procès-verbal de cette réunion, tout en confirmant le principe des primes d'accompagnement, n'indique aucun montant. Seules les modalités pratiques feront l'objet d'un examen bienveillant du gouvernement?, précise le document.
Cela fait 13 ans que ces déflatés multiplient les contacts avec les émissaires des gouvernements successifs pour recevoir ce qui leur revient de droit. En vain. C'est ainsi que le 18 février dernier, il a saisi par courrier le lieutenant-colonel Brou Clément, directeur général des Affaires maritimes et portuaires (Dgamp) de l'intention des déflatés de manifester devant les locaux du liquidateur Tiémoko Koffi. Dans sa réponse référencée n°105/MT/DGAMP/DG du 25 février, le directeur de la Dgamp écrit: () Dès réception de votre courrier, j'ai convoqué et entendu Tiémoko Koffi sur la question le jeudi 21 février 2008. Lors de cet entretien, il m'a affirmé son incapacité à répondre à vos préoccupations parce qu'il aurait été dessaisi du dossier ex-Sitram. Selon Tiémoko Koffi, la liquidation des droits des employés de l'ex-Sitram a pris fin depuis 2003 et les dossiers en cours ont été déversés à la Direction des participations et de la privatisation (Dpp au ministère de l'Economie et des Finances)?. M. Hypoté soutient que la Dpp affirme avoir réceptionné le dossier. A l'initiative de l'inspecteur du travail maritime, le dossier a été validé. Mais on tarde à nous payer. Nous attirons l'attention des autorités pour que notre situation puisse être décantée dans un bref délai. Ces mesures d'accompagnement ont été calculées par l'Etat de Côte d'Ivoire. Hier (ndlr, lundi 3 novembre dernier), nous avons tenu une réunion au Seamen's club à Vridi. Nous avons pris d'importantes décisions. Si rien n'est fait, nous allons manifester bruyamment pour nous faire entendre?, a-t-il menacé. Avant de demander l'intervention du Premier ministre et du chef de l'Etat.


J-S Lia

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