mardi 23 juin 2009 par Le Nouveau Réveil

Avant-hier dimanche 21 juin, celui que la rumeur présente comme un futur candidat à l'élection présidentielle, le professeur Amoa Urbain, a fait un passage éclair sur les antennes de la radio nationale, au cours de l'émission à succès " Topkê " animée par mister Dioum et Juliette Anzian. Répondant à une question sur son éventuelle candidature à l'élection présidentielle du 29 novembre prochain, le professeur a dit : " En temps opportun, nous parlerons de cela ". En d'autres termes, c'est " oui ". Puis, parlant des chefs et rois d'Afrique, il a annoncé la mise sur pied de la " Chambre des rois et des chefs de Côte d'Ivoire ", une structure qu'il a présentée comme devant, à terme, remplacer des institutions comme la Grande médiature et le Conseil économique et social. Le président du Conseil économique et social, M. Fologo ne verrait-il pas dans une telle initiative, la volonté de le mettre à la retraite anticipée ? Interroge un animateur. La réponse du futur candidat à cette question est sans appel : " Ecoutez,si ces institutions avaient joué leur rôle, nous n'en serions certainement pas là ". En clair, selon le professeur Amoa Urbain, si le Conseil économique et la Grande médiature avaient joué leur rôle, la crise qui secoue la Côte d'Ivoire ne serait jamais survenue. Voilà une prise de position qui rassure déjà sur le programme du futur candidat à l'élection présidentielle. La dissolution pure et simple du Conseil économique et social et de la Grande médiature, deux institutions que beaucoup d'Ivoiriens n'hésitent pas à comparer à la prostate. C'est-à-dire qu'elles ne servent strictement à rien dans la résolution des différends de tous ordres dans notre pays. Si ce n'est à dormir sereinement sur leur gros budget respectif et à s'offrir des salaires mirobolants et des missions inutiles à l'extérieur du pays, à la sueur du contribuable ivoirien étranglé par une pauvreté sans précédent Le professeur Amoa Urbain a dit haut et fort ce que la plupart des Ivoiriens pensent tout bas. A quoi servent donc le Conseil économique et social et la Grande médiature ? Si l'on posait cette question aux Ivoiriens, il est certain que beaucoup ne sauraient y répondre. Depuis le déclenchement de cette crise, le 19 septembre 2002 et avant la signature récente de l'accord politique de Ouagadougou, les leaders politiques ivoiriens avaient fait le tour du monde, à la recherche de la paix, sans que en interne, l'on ne sente aucune action menée par la Grande médiature et le Conseil économique et social pour qu'une solution rapide soit trouvée à la palabre entre les enfants d'un même pays. Et c'est en terre étrangère que les Ivoiriens se sont toujours retrouvés pour régler leurs différends. Le professeur Amoa Urbain fait donc bien de poser la problématique de la dissolution de ces deux institutions. Toutefois, force est de reconnaître qu'en Côte d'Ivoire, les Chefs et Rois n'ont toujours pas joué le rôle qui est le leur et se sont, pour la plupart, compromis dans des prises de positions politiques curieuses, pour des gens qui devraient être normalement à cheval sur le souci de neutralité. Par ailleurs, certains parmi eux se sont caractérisés par une prédation incroyable dans la gestion des ressources et autres biens économiques de leurs villages ou cantons. Mais cela n'enlève rien à l'idée du professeur qui a eu le mérite de lancer le débat : Faut-il dissoudre le Conseil économique et social et la Grande médiature ? Le débat reste ouvert

ASSALE TIEMOKO

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