mercredi 24 juin 2009 par Notre Voie

Les OGM peuvent contribuer au développement de l'agriculture?, a déclaré Pr. Aboudramane Sangaré, biologiste généticien, et directeur de recherche au Centre national de recherche agronomique (CNRA), lors d'une conférence publique, le jeudi dernier, au Conseil économique et social (CES), au Plateau. Cette conférence publique initiée de l'Aca-démie des arts, des sciences, des cultures d'Afrique et des diasporas africaines (ASCAD), portait sur le thème : Les organismes génétiquement modifiés (OGM) et le développement en Afrique?.

Selon Pr. Aboudramane Sangaré, les OGM sont des organismes vivants dont l'ADN a été modifié en utilisant des procédés de génie génétique, dans le but de leur conférer de nouvelles propriétés. Il a soutenu que leurs applications dans les secteurs agricoles et de l'élevage consistent à introduire des cellules nouvelles dans ces organismes, en vue d'obtenir de meilleures espèces. Ainsi, a-t-il poursuivi, ces organismes peuvent aider à la résolution de certaines contraintes. En l'occurrence, l'amélioration de la qualité et de la productivité des produits comestibles pour favoriser la sécurité alimentaire, le développement des vaccins et des outils de diagnostic pour la prévention des épidémies, la protection de l'environnement par la réduction de l'utilisation des pesticides etc. Pour lui, l'utilisation particulière des OGM dans le domaine agricole peut contribuer de manière positive à l'accroissement des rendements des pays africains. En 2007, les OGM ont représenté 6,9 millions de dollars du marché mondial?, a-t-il ajouté. Il dira qu'en plus, ils permettent de réduire les pertes dues aux maladies des plantes tout en favorisant leur l'adaptation aux changements climatiques.

Par ailleurs, Pr. Aboudramane Sangaré a indiqué que les OGM soulèvent des problèmes d'éthique, des problèmes socio-économiques, etc. Notamment, ils ne favorisent pas la biodiversité. Puisque, a-t-il mentionné, toutes les bonnes qualités seraient concentrées en un nombre restreint de cultures, et l'abondance des productions ne garantit pas aux pays africains leur place sur le marché international.

Sonia Dia (Stagiaire)

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