Ils étaient aux premières heures de la résistance, pour la démocratie et la liberté en Côte d'Ivoire. Ils n'ont pas baissé la garde depuis le 19 septembre 2002. Eux, ce sont les militants du Front populaire ivoirien (Fpi). Réunis au sein du Mouvement national des résistants Fpi de 1990 (Mnr Fpi 90), dirigé par Marcel Zokou, les camarades de lutte de Laurent Gbagbo, alors dans l'opposition, au temps du Pdci-Rda, de feu le Président Houphouët-Boigny, veulent lui garantir un second mandat. En attendant de se présenter officiellement aux Ivoiriens, Marcel Zokou et ses compagnons de lutte ont présenté leur structure et ses objectifs à la presse, le samedi dernier, au mont Zatro de Yopougon. La principale raison de la création de ce mouvement réside, selon le président Zokou, dans la " frustration " qu'ils ressentent, après que la crise ait freiné l'"ambitieux " programme de société du Président Gbagbo. " Nous devons une fois encore, porter Laurent Gbagbo à la Présidence de la République au soir du 29 novembre 2009 ", a-t-il confié. Avant d'inviter leurs camarades à les rejoindre au " Mnr Fpi 90 ". " Parce que camarade militant, le serpent n'est pas encore mort. Alors ne jette pas ton bâton. Ton ardeur et ton expérience en pareilles circonstances, ton parti en a besoin pour arracher la victoire à toutes les joutes électorales. Frustré, rejeté, déçu ou simplement oublié par les camarades de lutte d'hier, nous te savons malgré tout capable de surmonter tout sentiment contraire à ton esprit de détermination et d'amour pour ton parti. Mobilise-toi et sois prêt pour donner la victoire au Président Laurent Gbagbo aux prochaines élections". Un appel qui s'adresse directement à leurs camarades militants, grands pionniers de l'ère épique de 1990, qui ont toujours été de tous les combats: meetings, sit-in, marches, réunions tardives, cotisations et autres actions de grandes importances. Ceux qui n'ont jamais reculé devant les menaces d'intimidations des loubards, policiers, gendarmes et militaires autrefois manipulés par le pouvoir Pdci-Rda. Et à qui, les faits ont aujourd'hui, donné raison. Informant "qu'il y avait ceux qui croyaient en 1990, que le camarade Laurent Gbagbo menait un combat dont l'avenir positif relevait de l'utopie. Et nous, nous croyions dur comme fer, que le camarade Laurent Gbagbo allait gagner le combat de la liberté, de la démocratie et de la justice: vertus qui le conduiraient inéluctablement au pouvoir d'Etat ". Cadre de retrouvailles, d'échange d'expériences, de mobilisation, de lutte contre le chômage, de promotion, de réveil et de loisirs, pour ses membres, le Mnr Fpi 90, à en croire son président, n'est pas un courant au sein du Fpi, encore moins un Fpi bis. Il demeure respectueux de la discipline du parti. Le Mnr Fpi 90 est autonome et ne peut être assujetti à un individu ou à un groupe d'individus ou encore à un quelconque mouvement. A ce titre, il est ouvert à tous ceux qui sont épris de paix et qui pensent que Laurent Gbagbo est l'homme d'Etat qu'il faut à la Côte d'Ivoire.
Frimo K. Djipro
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