mardi 15 décembre 2009 par Prestige Magazine

Le chantre Nestor David est beaucoup adulé par la gente féminine. Il a cette attitude à être joyeux et gai durant ses spectacles. Mais, il y a des événements qui restent à jamais gravés dans la mémoire de l'artiste. Deux drames que Nestor David a du mal à oublier malgré le succès qu'il connaît aujourd'hui. En effet, alors que le chantre avait à peine 5 ans, son père a été trouvé mort dans sa chambre en état de putréfaction avancée. J'étais tout petit lorsque cette scène s'est déroulée. Mais c'est comme si c'était hier. Tant je suis toujours traumatisé par la vue de mon père. Couché sur son lit de mort ", se souvient-il. Sa peine est encore plus grande quand il cherche, pendant ses moments de spleen, l'épaule consolatrice de son géniteur. Chose qui lui arrache très souvent des larmes. Le deuxième drame du chantre provient de la perte de la femme qui l'a élevée comme son véritable fils, après le décès de son père. Ayant perdu très tôt son père, c'est cette dame d'origine ghanéenne qui n'avait pas d'enfant qui l'a recueilli, alors dans un état méconnaissable. Malade, Nestor David était très amaigri. Il était abandonné par tous et même par sa propre famille et c'est cette dernière qui lui a donné une éducation digne du nom. Hélas, la grande faucheuse emportera la bonne dame, au moment même où l'artiste reprenait gout à la vie. " C'est en 1998 que ma bienfaitrice a rendu l'âme. C'est son décès qui m'a amené à chercher mes origines et à me consacrer entièrement aux ?uvres de Dieu. J'ai donc été marqué par ces deux faits ". "A ce qui parait, mon père ne vivait plus avec ma mère lorsqu'il est décédé. Les deux s'étaient séparés à la suite d'innombrables disputes". Aussi, Nestor avoue être toujours horrifié par une autre scène qui lui est restée en travers de la gorge. En effet, lorsque sa bienfaitrice a décidé de le recueillir, alors qu'il avait été abandonné, certains de ses parents ont exigé de la bonne dame des choses. Allant même jusqu'à créer à sa mère adoptive des problèmes judicaires. " Mes parents lui ont même fait payer des dettes, avant de lui accorder la permission de me prendre. Ils m'ont vendu en quelque sorte. Et quand je pense que cette dernière est morte sans même jouir du fruit de mon labeur, je souffre toujours dans ma chair. Malheureusement, étant du Ghana voisin, je me suis rendu une seule fois avec elle à Kumasi. Nous vivions elle et moi à Bradémou, dans un village situé vers Bitty, où elle faisait du commerce pour que nous survivions. Je ne connais malheureusement pas ses parents, puisque lorsqu'elle et moi sommes partis au Ghana, je n'étais qu'un enfant. Cette dame représentait et continue de représenter tout pour moi. Car, ce n'est pas seulement la femme qui te met au monde qui est ta mère, mais celle qui te donne une éducation et qui se sacrifie pour toi. Je garde de très bons souvenirs d'elle et je demande toujours dans mes prières à Dieu de la garder auprès de lui.

Par Franck Hamylton

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