mercredi 20 janvier 2010 par L'expression

Le ministre Désiré Tagro a laissé entendre, hier, que l'opposition en Côte d'Ivoire est pour beaucoup dans la pérennité du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis une décennie.

Le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, était, hier, l'invité de la tribune des communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo. Il s'est prêté, volontiers, aux préoccupations des journalistes. L'actualité brûlante de l'heure qui a trait à l'accusation de fraude et de manipulation portée contre le premier responsable de la Commission électorale indépendante (Cei) était au c?ur des échanges. Le ministre, dans sa conclusion, a adressé une boutade à l'opposition. Je ris des opposants ivoiriens. S'ils n'avaient pas créé cette situation (crise-armée), nous étions déjà à la fin du mandat de Laurent Gbagbo, a-t-il raillé.

Le ministre, à la question de savoir si le président de la Cei, Robert Beugré Mambé, est sous sa tutelle, répond par la négative, mais tient toutefois à préciser qu'il est de son devoir de savoir ce qui se passe à la Cei. Toute chose qui l'a amené, a-t-il dit, à instrumenter le procureur de la République aux fins de mener des enquêtes sur cette affaire. Mambé n'est pas sous ma tutelle, reconnaît-il.

Selon lui, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a fait trop de concessions en confiant la Cei à l'opposition pour que les élections soient les plus propres possibles. Il dit ne pas comprendre les agitations du Pdci alors que sous son règne, les élections étaient organisées par le ministère de l'Intérieur.

Notre droit, c'est de savoir ce qui s'est passé. Il ne faut pas que les questions relatives à la Cei soient personnalisées. Il ne faut pas qu'on nous dise qu'on ne doit pas savoir. Je ne tombe pas dans le piège de la personnalisation du débat. Je suis plus que déterminé de savoir ce qui s'est passé, a-t-il expliqué sa démarche en instrumentant le procureur de la République.

K. Marras. D

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