La marche de la jeunesse du RHDP autour de laquelle il y a eu tant de bruit n'a réuni qu'environ un millier de participants. La jeunesse du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) voulaient marcher pour, avaient dit ses leaders, libérer la télévision malgré l'interdiction formelle des manifestations de rue. Et bien, ils ont été autorisés à marcher par le gouvernement, hier mardi 26 janvier 2010. Mais ont-ils libéré la télévision ? C'est moins sûr. En effet, malgré tout le tapage et tout le boucan faits autour de la marche des jeunes du RHDP, elle n'a réuni qu'environ deux mille personnes. Et pourtant ces jeunes sont issus de quatre partis politiques qui se disent chacune majoritaire en Côte d'Ivoire. Il s'agit du PDCI, du RDR, du MFA et de l'UDPCI version Mabri Toikeusse. Et, il se trouve que les marcheurs ont été transportés par minicars gracieusement offerts par les dirigeants du RHDP, au lieu de rassemblement devant la maison du PDCI. Jusqu'au-delà de 12 h, les organisateurs attendaient encore quelques minicars pour la plupart à moitié vides pour réunir un monde un peu consistant pour ne pas paraître totalement ridicules. Si bien que prévue pour 8 h, c'est finalement à 13 h 20 min que la marche a timidement commencé. Elle est partie à petits pas de la maison du PDCI pour s'arrêter au carrefour de la CITELCOM, non loin de la cité rouge. En outre, la marche a été parfaitement encadrée par les forces de l'ordre et elle s'est passée sans heurt. Seulement cinq personnes ont eu accès aux locaux de la télévision : le ministre Adjoumani Kobena, on ne sait à quel titre ; Karamoko Yayoro, président de la jeunesse du RDR ; kouadio Konan Bertin, président de la JDPCI ; Diomandé Mamadou Noël, président de la JMFA ; et Yao Kouadio Séraphin, président de la JUDPCI. Ils ont été reçus à la salle de conférences de la direction générale, sise au troisième étage, par le directeur général Brou Amessan qu'entouraient quelques collaborateurs. La motion de protestation de la jeunesse du RHDP a été lue par Karamoko Yayoro qui l'a ensuite remise au directeur général de la RTI. Au total, la marche de la jeunesse du RHDP n'a pas été à la hauteur de tout le boucan dont elle a été entourée.
Boga Sivori
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