jeudi 11 mars 2010 par Notre Voie

Samedi prochain, un autre rendez-vous pour que les Forces nouvelles rendent enfin les conclusions de leur rencontre. Si rien n'a filtré de leur dernier conclave de Bouaké, des informations font état de ce que l'aile dure de l'ex-rébellion serait opposée à la recomposition de la Commission électorale indépendante dans son entièreté. Programmée pour se tenir pour la seule journée du samedi 6 mars dernier, la rencontre des autorités politiques et militaires de l'ex-rébellion armée, qui a finalement démarré ses travaux le lendemain dimanche, n'a toujours pas livré ses secrets. Cette rencontre, qui est à l'initiative du secrétaire général des Forces nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro Kigbafori, devait notamment statuer, premièrement, sur la situation politique nationale qui, suite à l'affaire de la Commission électorale indépendante (CEI), a été dominée par la dissolution par le chef de l'Etat de cette institution et du gouvernement Soro I. Et, deuxièmement, répondre aux questions liées au désarmement des ex-combattants des Forces nouvelles conformément au 4ème accord complémentaire de l'Accord politique de Ouagadougou et à la réunification du pays pour des élections libres, justes et transparentes. C'est donc tout naturellement que toute la Côte d'Ivoire avait le regard tourné vers Bouaké, la capitale de la vallée du Bandama où l'ex-rébellion armée tenait sa rencontre. La déception fut grande pour les Ivoiriens quand ils n'ont pas obtenu des Forces nouvelles des propositions concrètes par rapport à l'ordre du jour qu'elles se sont fixé librement à la fin de la séance de travail du dimanche. Et se contentant de les ramener à une date ultérieure, à travers le ministre Sidiki Konaté, leur porte-parole : Rendez-vous est donc pris pour le mardi afin de suivre les conclusions des réflexions que les Forces nouvelles feront autour de leur secrétaire général concernant le processus de sortie de crise. N'oubliant pas de mentionner auparavant que les questions du désarmement et de la réunification qui intéressent les Ivoiriens seront traitées sans tabou, sans gêne, sans précipitation comme les Forces nouvelles ont eu à aborder tous les défis qui se sont mis sur leur route depuis la signature de l'accord politique de Ouagadougou. Et quand arrive enfin mardi, c'est un autre son de cloche. On voudrait vous annoncer que les travaux continuent. Nous avons engagé un certain nombre de réflexions qui nécessitent d'être approfondies. C'est ce que le secrétaire général, le Premier ministre Guillaume Soro, a recommandé et, le samedi, nous nous retrouverons avec un certain nombre d'informations très poussées pour des propositions qui pourront permettre aux Ivoiriens de voir le pas que nous venons de franchir, déclare encore Sidiki Konaté. Poursuivant pour dire que les Forces nouvelles sont en train de vouloir proposer aux Ivoiriens un plan qui est un bond en avant, s'agissant du désarmement de leurs troupes et de la réunification du pays. Pour nombre d'Ivoiriens, surtout les populations de Bouaké, il y a des raisons évidentes qu'il y ait blocage si Guillaume Soro avait initié cette rencontre pour essayer d'amener les Forces nouvelles au désarmement pour une réunification réussie du pays. Même si les Forces nouvelles sont restées muettes tout le long de cette rencontre dite de réflexions, suivant ainsi les consignes de leur secrétaire général Guillaume Soro, pour nombre d'observateurs, dont de nombreux journalistes invités, le vrai blocage viendrait surtout des problèmes liés à la recomposition de la CEI. Dans l'entendement de certains membres des instances des Forces nouvelles, la recomposition de la CEI ne concernerait que la présidence de la Commission électorale indépendante et la commission centrale. Alors, ils s'opposeraient à la volonté du Premier ministre de vouloir leur faire admettre une recomposition des CEI locales. Pour certains, le blocage des négociations que mène Guillaume Soro ne viendrait donc pas des questions liées au désarmement et à la réunification du pays. Ils estiment que ces questions sont réglées, en partie, par le 4ème accord complémentaire de l'Accord politique de Ouagadougou. Toutefois, d'autres sources, cette fois proches des Forces nouvelles, ne cachent pas que le désarmement effectif n'aura lieu que quand le nouveau président de la Côte d'Ivoire sera élu. Et ceux qui pensent ainsi sont nombreux dans les instances des Forces nouvelles, affirment ces mêmes sources. Et c'est ce qui expliquerait les nombreux reports des conclusions de la rencontre de Bouaké. Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr Envoyé spécial

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