mercredi 28 juillet 2010 par Nuit & Jour

A ce stade du paiement de la dette intérieure, le constat unanimement partagé est que les fournisseurs et prestataires de services de l'Etat sont globalement satisfaits du déroulement du processus. Nonobstant les réactions épidermiques de quelques uns d'entre eux abonnés aux actions jusqu'auboutistes parce qu'inutilement impatients, ces valeureux citoyens arborent une attitude de reconnaissance vis-à-vis du gouvernement, et pour cause. Alors que l'Etat perd plus de 40 milliards de FCFA par an du fait de la balkanisation du territoire national, celui-ci a adhéré à l'option du ministre de l'Economie et des Finances, qui a suggéré le 15 février 2008 la reprise du paiement de la dette intérieure. Depuis et à chaque fois que cela est possible, de l'argent est débloqué pour l'apurement progressif de cette dette. Le comportement responsable de la majorité des fournisseurs et prestataires de services s'explique par le fait qu'en rien, le gouvernement n'était obligé d'en faire une priorité. Le gouvernement actuel pouvait remettre à plus tard, le paiement de la dette intérieure, pour deux raisons : non seulement l'Administration est une continuité, mais il s'agit d'une dette qui s'est plutôt accumulée au fil des années. S'il ne l'a pas fait, c'est qu'il existe une réelle volonté de réduire la pauvreté, à travers le maintient en vie des PME/PMI créateurs d'emplois et de richesses indispensables à la relance économique. Un tiers, valant mieux que deux tu l'auras, c'est donc en toute logique que les fournisseurs et prestataires de services ont accepté le rythme imprimé au processus, et qui dépend de l'état des caisses du Trésor public. Le moins que l'on puisse souhaiter, est que la bonne foi et les efforts du gouvernement s'accroissent, pour le bonheur des fournisseurs et prestataires de services qui sont quand même fait confiance à l'Etat, malgré la liberté qu'à celui-ci de payer ses factures quand il veut.

F. B

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