vendredi 22 octobre 2010 par Notre Défi

L'affaire du Fonds de Prévoyance Militaire qui a défrayé la chronique dans le mois de juin dernier, n'a pas encore dit son dernier mot. Tant le parquet militaire ne veut négliger la moindre piste pouvant conduire à l'éclatement de la vérité. En effet, le jeudi 14 octobre dernier, Dame Allou Monique, notaire de son état dont le nom a régulièrement été cité dans cette rocambolesque affaire de détournement de Fonds de Prévoyance Militaire (FPM), a copieusement été ?'cuisinée'' au 17è étage de la Tour A qui abrite le siège du parquet militaire, par le juge d'instruction. Il était environ 09 heures ce jeudi 14 octobre lorsqu'un coup de fil anonyme nous a informé que le parquet militaire du très charismatique commissaire du gouvernement, le Lieutenant-colonel Ange Kessy, faisait sa toilette pour recevoir une invitée de marque. Aussitôt, notre équipe de reportage s'est déporté sur les lieux. A l'abri de tout regard indiscret, nous avons aperçu quelques instants plus tard, une Dame pâle, vraisemblablement soucieuse, en compagnie de deux hommes. L'un, charmant et grand de taille et le second, mesurant environ 1,60 m en cachaient l'une des plus célèbres notaires de l'Eburnie. Renseignements pris, le premier serait l'avocat de Me Allou Monique et l'autre compagnon, représenterait l'Ordre des notaires de la Côte d'Ivoire. Dans l'ascenseur qui nous a conduit, au 17 è étage de la Tour A, en même temps que le trio, c'était le silence total. L'on pouvait entendre le petit bourdonnement d'une mouche. Quelques minutes plus tard, nous voilà dans le bureau du juge d'instruction. Ce dernier qui ne comprenait pas la présence du représentant de l'Ordre des notaires, a fait appel au commissaire du gouvernement. Après un entretien et selon notre source très introduite, dans un souci d'apaisement et pour éviter tout blocage, le Lieutenant-colonel aurait demandé au Juge d'instruction de procéder à l'audition de Me Allou en présence du représentant de l'Ordre des notaires. Si après 3 heures d'interrogation, rien n'a officiellement filtré de la salle fermée à double tour, notre source est formelle. Me Allou Akoua Monique aurait difficilement justifié les sommes colossales sorties suites à ses différentes négociations. Entre autres, la concubine de l'actuel pensionnaire de la Maison d'Arrêt Militaire d'Abidjan (MAMA), l'ex-directeur du Fonds de Prévoyance Militaire, le colonel N'Golé Mongomin, n'aurait pas été convaincante sur l'acquisition du Palm-Club, des frais d'études pour la rénovation du projet estimé à plus de 600 millions, son acte d'ouverture de crédit à hauteur de 4,2 milliards, la destination du virement de la somme de 168 millions sur son compte, le 14 janvier 2010 il ressort aussi de cet interrogatoire que Me Allou aurait néanmoins fait preuve d'une serviabilité sans équivoque. En effet, selon toujours notre informateur, lorsqu'à un moment donné, il fallait trouver un crayon pour écorcher certaines dispositions du code pénal, elle se serait empressée de fouiller dans son sac à main, d'où elle aurait sorti un joli petit crayon qu'elle a proposé au Juge d'instruction. Ce qui n'aurait pas attendrit le bénéficiaire qui lui aurait tiré le ver du nez. Visiblement extenuée, Me Allou et ses ?'gardes du corps'' se sont retirés dans la salle d'attente du commissaire du gouvernement, certainement à la recherche d'une oxygène, lorsque la salle d'audition a rouvert ses portes. Toute l'après-midi, nous avons en vain tenté de joindre Me Allou Monique pour lui arracher des mots. ?'Elle n'est pas encore rentrée'', nous a répondu, d'une voix tremblotante sa secrétaire. Dans notre prochaine édition, découvrez le sort réservé à cette dame qui s'est illustrée de la plus mauvaise manière dans cette affaire du Fonds de Prévoyance Militaire.

Toh Bidi

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