Le taux de croissance économique de l'Afrique subsaharienne, après avoir connu en 2009 une baisse qui l'a stabilisée à 2,5%, devrait atteindre près de 5% en 2010, puis 5,5% l'année prochaine, révèle le Fonds monétaire international (Fmi) dans un rapport rendu public mardi à Dakar. Le redressement de l'Afrique subsaharienne au lendemain de la crise financière mondiale se poursuit à un rythme soutenu. Après avoir accusé une baisse sensible pour s'établir à 2,5% en 2009, le taux de croissance économique de la région devrait atteindre près de 5% cette année et progresser encore jusqu'à 5,5% en 2011, indique le rapport. Selon l'étude, présentée par le Directeur adjoint au département Afrique du Fonds monétaire international, Mark Plant, si ce scénario se confirme, la croissance économique de la plupart des pays de la région aura bel et bien renoué avec les niveaux élevés enregistrés au milieu des années 2000. Globalement, mentionne le document, ce qui frappe le plus, c'est la résilience dont ces pays ont fait preuve pendant l'une des périodes les plus douloureuses pour l'économie mondiale. Sur les zones d'ombre de ce tableau, poursuit le rapport, en premier lieu, le ralentissement économique de 2009 a fait des ravages. Surtout, la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) a sans doute été retardée en raison de la baisse des revenus et de la hausse du chômage. De plus, compte tenu de l'insuffisance des filets de sécurité formels en place pour venir en aide aux populations touchées, les souffrances engendrées par la crise ont été considérables, souligne le document. En second lieu, ajoute l'étude, si la croissance économique mondiale n'atteint pas les 4 à 4,5 % que laissent entrevoir actuellement les projections pour 2011 et au-delà, les perspectives pour l'Afrique subsaharienne seraient aussi plus incertaines. Même si, l'on peut s'attendre à ce que la croissance se redresse dans la région, le ralentissement a été coûteux et la reprise dépendra de façon non négligeable de la santé de l'économie mondiale, soutient le rapport.
N. Ba