mardi 9 novembre 2010 par Le Nouveau Réveil

Le président du FPI et porte-parole du candidat Gbagbo a animé une conférence de presse hier, pour s'attaquer inutilement au Président Henri Konan Bédié, et pour nier l'évidence des représailles contre les Baoulé des zones forestières auxquels il est reproché notamment d'avoir voté pour Bédié. Affi Nguessan, visiblement, manquait d'arguments et n'a pu cacher la panique devant le mot d'ordre lancé par le Président Bédié en faveur de Ouattara.
Cette sortie d'Affi est la parfaite illustration du branle-bas dans le camp de la mouvance Gbagbo. " Le RHDP est le piège qui, ajouté à la cécité politique de la direction, à la malice et au cynisme 'd'Alassane. Ouattara ont creusé la tombe du parti. Alors comment comprendre le mot d'ordre d'Henri Konan Bédié aux militants et à ses électeurs du 1 er tour? Qu'a-t-il reçu et quelles promesses lui ont-elles été faites au moment où il se retire de la scène politique? Un mot d'ordre qui est une insulte au bon sens et à la raison, à l'honneur et à dignité. Est-ce vendre le pays pour assurer sa retraite ou souffre-t-il du syndrome de Stockhons ? Quelle tragédie! ", dit-il. De quelle dignité Affi peut parler quand le pays, sous la réfondation, l'a totalement perdue ? Habitué des fraudes et marchandages, même sur le corps des Ivoiriens, Affi pense que forcement quiconque appelle à voter Ouattara a reçu quelques promesses. Comme celles que fait Gbagbo à tour de bras pour les renier le soir venu. Cet appel, pour Affi, est une insulte au bon sens et à la raison, pour ceux qui justement n'en ont pas. Et ce n'est pas au FPI d'Affi que l'on brille par la raison. Le double langage n'est pas le dada de Bédié, la roublardise n'est pas sa tasse de thé, le reniement constant n'est pas son fort Affi ne peut donc le comprendre, puisque parler de parole d'honneur et de respect de l'engagement à Affi et au camp Gbagbo revient à expliquer les couleurs à un aveugle. Et comble de mépris, Affi Nguessan va jusqu'à nier les exactions en zone forestière contre les Baoulé. La question que les autres peuples se posent aujourd'hui est simple. Au moment où Gbagbo cherche des voix, ses partisans massacrent des populations sur simple soupçon de vote. Qu'en sera-t-il si jamais Gbagbo devrait être encore reconduit pour cinq ans ? On peut être d'accord avec lui quand il dit : " Ce mot d'ordre est un défi à notre maturité, à notre capacité de discernement, à notre intelligence et à notre sens de responsabilité. ". Ce mot d'ordre met vraiment au défi leur maturité politique, leur intelligence pour diriger, leur capacité de discernement entre la foire et la démocratie, à leur responsabilité. S'ils avaient tout cela, Affi aurait compris que c'est le droit d'Henri Konan Bédié de lancer l'appel à ceux qui ont voté pour lui, comme Affi lance à la fin de son discours un appel aux Ivoiriens qui ne sont pourtant pas ses captifs. Au moment où tout le monde parle de développement, de transfert de technologie, d'économie forte, de concert des Nations, de village planétaire Quelqu'un comme Affi Nguessan qui s'invente un nationalisme du moyen-âge pour parler " de défendre l'indépendance nationale, la souveraineté nationale, et les acquis de la lutte émancipatrice ", après avoir fêté avec faste le cinquantenaire, n'est-il pas plus dépassé que ceux qu'il insulte ? Penser révolution ethnique ou raciale comme le font le FPI de Gbagbo et Affi n'est-il pas plus du passé que ceux qu'ils vilipendent ? Quand on se dit aimé, et choix du peuple, on ne tremble pas devant le mot d'ordre normal d'un leader adverse
Eddy PEHE

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