Boribana ! Fin de parcours et de cavale pour l'homme du western ivoirien . Le second tour de la présidentielle ivoirienne a rendu son verdict. Alassane Ouattara, le candidat du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix, a terrassé Laurent Gbagbo, le pseudo candidat des Ivoiriens . Depuis dimanche déjà, la messe était dite pour l'ancien opposant historique, qui a passé dix ans au sommet de l'Etat. Avec la frilosité et les scènes burlesques que nous donnent à voir les tenants et hagiographes de la refondation, notamment l'image de désespoir livrée le mardi soir à la CEI par Damana Pickas, les initiés de la vie politique nationale et les esprits lucides ont vite compris qu'une atmosphère de fin de règne berçait la Côte d'Ivoire, que le vent de changement attendu depuis, a pris toute sa place. La parenthèse de sang, de crimes, de scandales économiques et de mauvaise gouvernance, se referme définitivement. Au-delà de ce cycle de banqueroute qui s'achève, c'est une rupture totale qui s'opère à la tête de l'Etat ivoirien. La Côte d'Ivoire tourne le dos à un homme belliqueux, adepte de la violence verbale, actant d'un populisme outrageant et humiliant pour son peuple. Avec la chute du camarade socialiste, la République se débarrasse d'une certaine gestion des affaires de l'Etat, faite d'improvisation et d'émotion, de favoritisme, de règne de la médiocrité, de l'impunité, de tribalisme et de course à l'enrichissement illicite. Par ailleurs, avec le départ de Gbagbo, c'est la fin d'un système qui a toujours installé la Côte d'Ivoire au ban du concert des nations. C'est véritablement la fin d'un pouvoir qui n'a jamais voulu être celui de tous les Ivoiriens mais bien au service d'un clan et d'une oligarchie. Avec la victoire d'Alassane Ouattara, c'est la consécration d'un véritable homme d'Etat, ayant une claire conscience de sa fonction. Une personnalité, à la renommée établie, qui a fait ses preuves à la BCEAO, à la Primature et au FMI, qui entend mettre son expérience nationale et internationale au service de ses compatriotes. Avec l'avènement de Ouattara, la Côte d'Ivoire retrouve la possibilité réelle de humer les parfums de l'excellence, du mérite, de l'égalité des chances entre les citoyens. C'est aussi la Côte d'Ivoire qui se mettra au travail, avec un chef qui va au bureau à 7h30 et non à 11h, comme on nous l'a démontré durant cette décennie. Avec le candidat du RHDP aux affaires, c'est l'ancrage de la culture de paix, de dialogue, de réconciliation et de solidarité. En lieu et place d'une Côte d'Ivoire surannée et vermoulue, Ouattara fera renaître une nation qui s'arrimera aux valeurs du travail, de la prospérité et du bien-être des populations. Un homme aux états d'âme laisse résolument la place à un homme d'Etat, ayant une haute idée de la gestion étatique. C'est le sens du changement opéré le dimanche dernier, par la grande majorité de nos compatriotes.