Est-ce, bientôt, le chaos en Côte d'Ivoire ? Une question tout à fait essentielle avec cet autre développement de la crise post-électorale. La fermeture de la Société ivoirienne de raffinage (Sir) pourrait être en effet l'élément accélérateur du précipice dans lequel courent inexorablement les populations ivoiriennes. La décision de la direction générale de ce fleuron de l'industrie nationale n'est pas sans effets graves pour les Ivoiriens, mais aussi pour des secteurs précieux de l'industrie, du transport, du commerce, de la restauration L'effet d'entrainement que va déclencher la fermeture de la Sir va provoquer, inévitablement, le dysfonctionnement dans les différents domaines d'activités susmentionnés. Le secteur industriel connaîtra une baisse drastique de ses activités dont les conséquences immédiates sont le licenciement, la chute du chiffre d'affaires, la baisse de la production Le manque de carburant va impacter fort négativement le transport : réduction des mouvements des véhicules de transport en commun et personnels, augmentation sauvage du titre de transport... Le commerce n'échappera pas à ce vent de majoration. Les articles divers verront leurs prix en hausse, en cas de présence de ces produits sur les marchés, dans les boutiques et grandes surfaces. La pénurie touchera le secteur des produits vivriers, des marchandises de grande consommation. L'inflation (augmentation anarchique et sauvage) sera l'une des conséquences incontestables de la fermeture de la Sir et donc du manque de carburant et de gaz. Les populations ne pourront donc plus se déplacer, aller au travail ou mener toute autre activité loin de leur habitation. Elles ne mangeront plus à leur faim, du fait du manque d'articles sur les marchés. Ainsi, avec la fermeture de la Sir, ces licenciements massifs, la famine, la pauvreté constitueront les faits majeurs du quotidien des populations.
C'est le chaos qui se dessine aussi en Côte d'Ivoire et des jours difficiles attendent absolument le peuple ivoirien si une solution n'est pas trouvée à la crise post-électorale.
C. Kwagne