jeudi 17 mars 2011 par Le Jour

Taire définitivement le quotidien Le Jour Plus, semble désormais la mission principale du Conseil national de la presse de l'ancien président Laurent Gbagbo. A voir le zèle et l'énergie déployés par le nouveau CNP pour frapper Le Jour Plus de sanctions, on ne peut pas dire que Deby Dally ne joue pas son rôle. En effet, en l'espace de trois semaines, le quotidien a été sanctionné par trois fois. La première, une amende d'un million de franc CFA pour avoir publié une contribution d'un libre penseur. La deuxième, une autre amende de deux millions pour la diffusion des images de la barbarie des éléments des Fds à Koumassi et à Treichville. Et enfin, la plus sévère, une suspension pour vingt six (26) parutions. Pourquoi un tel acharnement sur le quotidien Le Jour Plus et notamment sur la presse libre ? La crise postélectorale qui frappe la Côte d'Ivoire, suite au refus du président sortant de céder le pouvoir au président
élu, a achevé de convaincre la communauté nationale et internationale sur la face hideuse du régime de Laurent Gbagbo. Dès lors, imposer la pensée unique à laquelle la presse libre semblait se soustraire, était devenu un impératif. Les organes de presse libre tel Le Jour Plus qui n'entrent pas dans le jeu de cette forfaiture et qui ont décidé de mener le combat pour la démocratie et donc le respect de la volonté du peuple ivoirien exprimée dans les urnes, signaient ainsi leur arrêt de mort sinon de parution. Mieux, Le Jour Plus qui a fait de l'information vraie son credo, en dénonçant les violations graves et massives des droits de l'homme et surtout le génocide de Lmp en préparation et dont Yopougon est un vaste champ d'expérimentation, est devenu l'ennemi à abattre. Et le sieur Deby Dally ne rate aucune occasion de le faire. Mais Le Jour Plus ne reculera pas. Il a fait le serment de dire la vérité à ses lecteurs, il
tiendra sa parole et ira jusqu'au bout. En effet, en écrivant que c'est bel et bien la BAE et la GR qui ont massacré les femmes d'Abobo , c'est bien la vérité. Et elle est sue par le monde entier, ce n'est pas une invention de Le Jour Plus. En outre, le Cnp nouveau reproche à Le Jour Plus des écrits constitutifs d'injures, d'offense et d'outrage au chef de l'Etat . Que dire des huit femmes lâchement abattues, le 3 mars dernier alors qu'elles manifestaient pacifiquement, du jeune de Koumassi dont la tête a explosé à la lance roquette tirée par un soldat pro-Gbagbo, des centaines de militants et sympathisants du RHDP arrachés à la vie pour avoir réclamé le départ de Laurent Gbagbo, un usurpateur de pouvoir ? Ainsi pour le Cnp semble se préoccuper plus des injures à un ancien chef d'Etat qui feraient plus mal que les pertes en vies humaines occasionnées par son régime. Quel sacrilège ? Enfin, pour le
Cnp, des déclarations émanant du capitaine Alla, porte-parole du ministère de la Défense, Dominique Ouattara, première dame, Kandia Camara ministre par intérim des Affaires sociales constitueraient des appels à la sédition et seraient des autorités non reconnues. Mais il ne se pose pas la question de savoir si lui-même émanant d'un régime illégitime comme le régime Gbagbo est plus reconnu que les autorités du Golf hôtel qui tirent leur légitimité des urnes. Pour sa part, Le Jour Plus continuera son combat pour plus d'informations et d'informations vraies. Pour que triomphe la démocratie.

La rédaction

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