Les forces du président ivoirien sortant
Laurent Gbagbo contrôlent toujours à Abidjan le palais présidentiel, la
résidence de M. Gbagbo et le camp militaire d`Agban, après les frappes de
l`ONU et de la France, a affirmé mardi le porte-parole du gouvernement de M.
Gbagbo.
"Tous les sites stratégiques sont sous contrôle sauf le camp d`Akuédo, qui
a été complètement détruit. Il s`agit du camp d`Agban, de l`Ecole de
gendarmerie, du palais, de la résidence et de la RTI (télévision d`Etat)", a
ajouté à l`AFP le porte-parole Ahoua Don Mello
M. Gbagbo "est étonné que la France attaque directement la Côte d`Ivoire"
alors qu`"il n`a jamais fermé la porte au dialogue", notamment dans le cadre
de l`Union africaine (UA), a-t-il ajouté.
"Il s`interroge: pourquoi cette attaque alors qu`il attendait le haut
représentant de l`Union africaine pour des négociations" qui avaient été
proposées du 4 au 6 avril à Addis Abeba, selon M. Don Mello.
"A la place, il a eu des bombardements du président français (Nicolas
Sarkozy) sur tous les sites stratégiques, militaires et non militaires", a
assuré le porte-parole.
Interrogé sur une possible reddition du président sortant, le porte-parole
a répondu: "pour le moment, il n`en est pas là".
Les "bombardements" de l`ONU et de la France sur des cibles militaires à
Abidjan ont par ailleurs fait "beaucoup de morts" car "les militaires habitent
avec leurs familles dans les camps" militaires et "ils ont subi des
bombardements toute la nuit", a-t-il assuré.