mardi 5 avril 2011 par Rue89

La France est entrée de plain-pied dans la guerre civile ivoirienne, lundi, en bombardant au nom des Nations unies les positions du Président sortant Laurent Gbagbo à Abidjan. Mardi matin, des tirs à l`arme lourde étaient toujours entendus dans Abidjan. Une action placée sous le signe de la légalité internationale, mais est-elle pour autant légitime ?

La décision d`engager les forces françaises, en particulier des hélicoptères de combat qui sont entrés en action dans la soirée, a été prise par Nicolas Sarkozy à l`Elysée, après intervention urgente du secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-Moon, la veille.

Les hélicoptères ont visé plusieurs cibles dans la métropole ivoirienne, dont la résidence de Laurent Gbagbo dans le quartier de Cocody, le palais présidentiel, situé dans le quartier du Plateau, le camp militaire d`Agban, à Adjamé. L`armée française a également tiré des missiles sur un dépôt de munitions. La résidence de Laurent Gbagbo serait tombée entre les mains des partisans d`Alassane Ouattara. (voir la vidéo de l`attaque d`un dépot de munitions)

Selon Ali Coulibaly, l`ambassadeur de Côte d`Ivoire en France, mardi matin, Laurent Gbagbo serait en train de négocier sa reddition, mais il n`a donné aucune autre précision et rien, jusqu`ici, n`est venu confirmer cette affirmation.

Cette entrée en lice des moyens de combat français coïncide avec l`apparition dans les rues d`Abidjan d`une colonne de plusieurs dizaines de véhicules de partisans armés d`Alassane Ouattara, le président-élu reconnu par la communauté internationale, marquant une tentative de mener la dernière phase de l`offensive qui a permis à ces troupes de prendre le contrôle d`une bonne partie du pays en l`espace de quelques jours.

Auparavant, plusieurs personnes, dont deux ressortissants français, avaient été enlevées dans l`après-midi par des hommes en armes à l`hôtel Novotel, situé dans le quartier du Plateau, le quartier d`affaires du nord de la ville. Il s`agit de deux Français, un Béninois et un Malaisien.

L`envoyé spécial de TF1 à Abidjan, Michel Scott, était dans l`hôtel au moment du kidnapping. Il raconte que des hommes armés semblant appartenir aux forces de Gbagbo ont pénétré dans l`hôtel, accusant les journalistes de filmer leurs positions . Ils ont alors enlevé le directeur de l`hôtel

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